Clemenceau : après le retour à l'envoyeur, attention à la Gifle !
Après le retour à l'expéditeur des déchets amiantés du Clemenceau en France, c'est désormais un risque de Gifle sur le plan international que les autorités françaises voient venir avec l'intervention de la Commission Européenne. La Ministre de la Défense se serait bien passée de cette pollution. Pourvu que MAM ne devienne pas la Ministre Amiantée Malheureuse !...
Lorsque Barbara Helfferih, porte-parole du commissaire européen à l'Environnement Stavros Dimas, explique que les bateaux destinés à être démontés doivent être considérés comme des "déchets" au regard du droit communautaire on doit rester dubitatif au Ministère de la Défense. Puis, on doit commencer à s'activer lorsqu'elle déclare "Nous pensons, à la Commission, que nous disposons de suffisamment d'informations pour soupçonner qu'il y a eu violation des règlements de l'UE. Le commissaire est inquiet et prépare une lettre qui sera envoyée aux autorités françaises, leur demandant des informations complémentaires afin de déterminer s'il y a lieu de lancer une procédure pour infraction".
En même temps, il faut bien se résoudre à accepter le verdict du jugement du tribunal de Versailles qui confirme bien qu'il n'y a aucune raison à s'opposer à une expertise indépendante afin de déterminer la quantité de déchets amiantés qui sont encore présents sur le Clemenceau.
Rien d'anormal pour le porte-parole du ministère de la Défense, Jean-François Bureau qui a déclaré : "Aucune procédure ne nous obligeait à saisir la Commission d'un avis préalable. Aujourd'hui elle demande à avoir connaissance du dossier. Si elle nous demande des éléments, on les lui apportera". Mais, c'est un autre son de cloche du côté des associations anti-amiante, de Greenpeace qui estiment la victoire proche : "Ce sont toutes les pièces de la stratégie française qui s'écroulent les unes après les autres".
Alors la bataille sur le tonnage de déchets amiantés qu'il va falloir importer à nouveau pour traiter en France va continuer. Et, en final, c'est le contribuable français qui paiera la note par manque de respect de la réglementation internationale.
On va bientôt connaître le montant de l'addition!