Selon une résolution du Parlement européen adoptée ce mercredi, l'UE et ses Etats membres doivent appeler à une réduction de -40% des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) d'ici à 2030 et accroître les engagements sur le financement climatique lors de la Conférence de l'ONU sur le climat à Paris (COP21). Les Députés souhaitent qu'une partie des revenus du marché du carbone européen soit allouée au financement climatique, et que les secteurs aérien et maritime prennent des mesures pour limiter leurs émissions d'ici fin 2016...
"Nous sommes face au combat du siècle. Si nous n’arrivons pas à permettre que la température mondiale ne dépasse pas 2 degrés d’ici à la fin du siècle, nous verrons la multiplication de sécheresses, d’inondations, de fonte des glaciers et de diminution des terres agricoles. Le changement climatique sera aussi un facteur aggravant du problème migratoire", a déclaré Gilles Pargneaux (S&D, FR), auteur de la résolution, adoptée par 434 voix contre 96 et 52 abstentions.
"La question financière est et sera la pierre angulaire d’un accord à Paris. Nous demandons ainsi une feuille de route claire de la part des Etats membres afin de savoir comment financer le fonds vert à partir de 2020. L’attribution d’un prix du carbone à l’échelle mondiale permettrait également de faire en sorte que les technologies les moins polluantes soient les plus intéressantes pour les investisseurs", a-t-il expliqué.
Dans la résolution, qui représente le mandat de la délégation du Parlement pour la COP21 organisée en décembre prochain à Paris, les Députés souhaitent que l'Union Européenne appelle à : une réduction d'au moins 40% des émissions de GES par rapport aux niveaux de 1990 ; un objectif de 40% d'efficacité énergétique ; un objectif de 30% d'ici à 2030 pour les énergies renouvelables. La résolution demande également une relance générale de la politique climatique de l'Union, qui serait conforme à l'engagement pris par l'UE de réduire, d'ici à 2050, ses émissions de GES de 80 à 95% par rapport aux niveaux de 1990.
chercher à éliminer progressivement les émissions mondiales de CO2 d'ici 2050 ou peu après, de manière à maintenir le réchauffement climatique mondial en-dessous de la barre de 2°C de la manière la plus rentable possible ;