CO2 : 1ère conférence de presse « compensée carbone »
Serait-ce le début de la fin des bonnes vieilles conférences de presse ? Celles où l’on rencontre les interlocuteurs, au cours desquelles on peut poser les questions pour compléter l’information, celles auxquelles tout journaliste assiste régulièrement au cours de sa vie professionnelle ? Peut être pas. Cela étant, pour la première fois, d’aucuns ont mis le doigt là où çà fait mal ; et l’un des maux du moment, c’est le CO2 incontestablement. D’où l’idée d’une conférence de presse « compensée carbone » ou « rendue climatiquement neutre ». Elle a eu lieu au Press Club de France. Of course !
Aie Aie Aie : il paraît que les conférences de presse génèrent, elles aussi, du CO2. Et pas un petit peu si l’on met tout bout à bout. Ce n'est peut être pas la fin du monde mais tout de même... Lorsqu'on écrit régulièrement sur les émissions des autres, il est bon de se pencher sur ce que l'on génère soit même… en faisant son boulot... On en a le souffle coupé (avec moins de CO2 à la clé), mais on est tout ouie, à l’écoute de Richard Brown, et on sort de là un petit peu abasourdis ! Allez, trêve de plaisanterie car le sujet est sérieux…
Une idée, trois partenaires et un coup double
Dans le cas qui nous occupe, l’opération de compensation a été effectuée par le prestataire ClimatePartner spécialisé dans la neutralisation carbone volontaire (agence conseil spécialisée dans la protection climatique offrant les services d’experts et un pôle d’information, s’inscrivant dans un réseau de partenaires internationaux), à la demande de l’agence de Relations Presse Actual Public Relations, pour le compte de son client, VIA Technologies, industriel taiwanais fortement impliqué dans la micro-informatique à basse consommation, sujet majeur développé au cours de cette conférence.
Les journalistes sont donc acteurs avant d'être informateurs.
Concrètement, VIA Technologies a financé la compensation du CO2 émis par l’événement (déplacements, chauffage, papier…). Les postes de consommation d’énergies émettrices de gaz à effet de serre, essentiellement dioxyde de carbone (CO2), prises en compte pour cette conférence furent les suivants :
Voyage de l’orateur principal, de son étape précédente (Londres) jusqu’à Paris, en avion
Papier du dossier de presse
Chauffage de la salle
Electricité consommée dans la salle
Déplacements motorisés (allers) des journalistes et des intervenants à partir de leur plus récent point de départ (domicile, bureau, autre rendez-vous précédent…) par les différents moyens de locomotion : métro, automobile, moto, train...
Au total, le calcul effectué par ClimatePartner a révélé que 1 464 kg de CO2 furent émis par la conférence. Le certificat N° 2007020129 obtenu de ClimatePartner atteste que cette conférence de presse organisée par VIA Technologies au Press Club de France a été neutralisée climatiquement. En foi de quoi, ClimatePartner a délivré le certificat attestant que « les 1 464 Kg de CO2 (équivalent CO2) générés par cet événement ont été intégralement compensés par des mesures de prévention climatique de qualité ».
La neutralisation climatique : de quoi parle-t-on ?
Les grandes industries de production sont assujetties (protocole de Kyoto) à des quotas d’émissions. Mais toute activité économique génère des émissions (mobilité, électricité, chauffage…) que les entreprises non-assujetties à ces quotas peuvent librement choisir de compenser. Le concept n’est pas de revenir à la diligence et à la bougie, mais de pouvoir continuer à émettre (modérément) « ici », tout en compensant « ailleurs » sur la planète. Par exemple, un organisme construira en Afrique des fours communaux à énergie solaire en remplacement des fours de cuisson chauffés au bois. D’où ralentissement de la déforestation (donc maintien de la photosynthèse) plus suppression d’émissions de CO2 dans l’atmosphère.
Richard Brown, Vice Président Marketing International de VIA Technologies Inc., concepteur et développeur de technologies semi-conducteurs et de plates-formes PC, s’est déplacé en personne pour présenter à la presse française sa stratégie de développement 2007. La conférence a réuni 22 journalistes, spécialisés aussi bien dans les nouvelles technologies, que dans l’écologie et l’économie, puisque le thème central couvrait l’informatique éco-responsable. Concepteur et fournisseur de microprocesseurs pour PC au même titre que les sociétés INTEL et AMD, VIA a adopté une approche différente de celle de ces deux leaders, en se concentrant sur la basse consommation. Dans un micro-ordinateur, le microprocesseur est le principal consommateur d’énergie ; ses performances élevées (exprimées en MegaHertz et GigaHertz) vont de pair avec une importante dissipation thermique, nécessitant le recours à des ventilateurs, à leur tour consommateurs d’énergie (et facteurs de nuisance sonore). Au contraire, la basse consommation énergétique engendre des bénéfices multiples : allongement de l’autonomie sur batterie, réduction des dépenses d’énergie, faible bruit, fiabilité accrue quand on peut supprimer un ventilateur.
Avec son processeur C7-D annoncé en septembre 2006, VIA a réalisé une première mondiale, faisant de ce processeur le bon choix pour les entreprises (de plus en plus nombreuses) soucieuses de réduire leur empreinte carbonique, puisque, non satisfait de consommer nettement moins d’électricité que ses concurrents directs, le processeur C7-D est accompagné d’une action volontaire de VIA consistant à « compenser » le CO2 émis par chaque PC tournant sur le C7-D, pendant une durée de trois ans, selon le même principe de fonctionnement que décrit plus haut.