CO2 : paré à plonger dans le sous-sol marin
A la suite d'une initiative de la Norvège, les pays riverains de l'Atlantique Nord-Est se sont mis d'accord sur une mesure importante relative à l'introduction de la technologie de captage et de stockage du dioxyde de carbone. Lors d'une réunion qui s'est tenue à Ostende (Belgique), les représentants de ces Etats ont adopté une réglementation en vue d'injecter dans le sous-sol marin des flux de CO2 provenant des processus industriels...
Sigmar Gabriel, ministre allemand de l'Environnement, a exprimé sa satisfaction à propos du résultat qui, estime-t-il, contribue de manière significative à la protection du climat : "Les Etats riverains de l'Atlantique Nord-Est vont de l'avant en introduisant les nouvelles technologies de la CCS qui s'inscrivent dans une logique d'avenir. Leur décision revêt une grande importance en matière de politique énergétique et de protection de la nature. La voie est donc libre pour créer, pour le stockage du CO2, des conditions générales à caractère obligatoire et exigeantes. Lors des nouvelles procédures d'autorisation, la protection du climat de même que du milieu marin sera prise en compte." Pour information, CCS signifie "Carbon Capture and Storage" : la capture et le stockage de CO2.
A Ostende, les parties à la Convention pour la protection du milieu marin de l'Atlantique Nord-Est, dite convention OSPAR, se sont consultées. La décision de stocker du CO2 dans le sous-sol marin prévoit que l'introduction de la technologie de la CCS sera assortie de la création d'un système d'autorisation obligatoire comportant des exigences strictes en matière de protection de l'environnement. Le but est d'assurer aussi bien la protection des milieux marins et la santé humaine que les utilisations de la mer. A l'initiative de l'Allemagne, l'injection de flux de CO2 dans les eaux surjacentes et sur le sol marin est fondamentalement interdite ; ces flux seront stockés dans des formations géologiques situées dans le sous-sol marin.