CO2 : une PME québécoise à la rescousse des cimenteries européennes
C’est un grand moment : une PME québécoise, CO2 Solution, se voit brevetée pour un procédé qu’elle a mis en oeuvre et qui permettrait de capturer le dioxyde de carbone dans les cimenteries…
Cette nouvelle technologie pourrait bien révolutionner le monde de la cimenterie qui rejètent dans le monde, quelque 938 millions de tonnes de dioxyde de carbone chaque année. Ce qui fait de ce secteur industriel l’un des plus importants générateurs du gaz à effet de serre. Et comme il occupe une place centrale dans les Plans nationaux d’allocations de quotas (PNAQ) européens...
Cette technologie québécoise, CO2 Solution, qui permet de transformer le dioxyde de carbone issu des cimenteries en bicarbonate inoffensif pour l’environnement, vient d’être agréé par l’Europe, et le tout nouveau brevet qui va de pair (« A process and a plant for the production of Portland cement linker ») approuvé par l’UE vient protéger le procédé.
« Cette technique s’inspire de la réaction créée par une enzyme, l’anhydrase carbonique, dans nos vaisseaux sanguins pour l’appliquer à l’échelle industrielle. L’anhydrase carbonique est un biocatalyseur qui permet l’hydratation du CO2 dans un milieu aqueux. Le module de captage est une colonne garnie de supports auxquels l’enzyme est accrochée. Les vapeurs sont ainsi nettoyées du gaz carbonique au rythme de 106 molécules de CO2 par seconde qui est ainsi transformé en bicarbonate. La solution aqueuse peut être ensuite injectée dans le sol, ou bien transformée en dioxyde de carbone pur ou en carbonate de calcium pur. Ce dernier peut être ensuite réintroduit dans le processus de fabrication de ciment », explique Sylvie Fradette, conseillère scientifique de CO2 Solution.