Expérimentée longuement en 2018, la collecte des déchets alimentaires a débuté sur le territoire de Grenoble-Alpes Métropole en mars dernier dans 2 premières communes (Grenoble et Echirolles). Le dispositif va progressivement s’étendre dans les mois et années à venir pour atteindre 80% du territoire. Les premiers résultats sont plus qu'encourageants...
Chaque année, 18.000 tonnes de déchets alimentaires sont produites dans l’Agglomération grenobloise, soit environ 60 kg par habitant. Une ressource jusqu’alors inexploitée, qui représente un tiers du volume des poubelles. Dans le cadre de sa Feuille de route 'Déchets', la Métropole a pour objectifs principaux une poubelle d’ordures ménagères réduite de moitié, et deux tiers des déchets recyclés d’ici 2030.
Ces objectifs se traduisent par de multiples mesures, dont la mise en place progressive de la collecte des déchets alimentaires sur 80% du territoire d’ici 2022. Ces déchets sont destinés à être transformés, au centre métropolitain de compostage de Murianette, en compost utilisé par l’agriculture locale et, à terme, à être "méthanisés", c’est-à-dire fermentés pour produire du biogaz pouvant notamment être utilisé pour alimenter les bus et les bennes de collecte. La Métropole prévoit en effet la construction d’une nouvelle unité de méthanisation sur le site de Murianette, à horizon 2025.
Après une expérimentation à l’automne 2018, cette nouvelle collecte a débuté en mars 2019 dans plusieurs quartiers des communes de Grenoble (secteur 4) et d’Echirolles. Suivront ensuite progressivement, et jusqu’à début 2020, Eybens, Gières, Poisat, Seyssins, Claix, Domène, Grenoble (secteur 1 puis 2) et Murianette. Les premiers secteurs concernés par la collecte alimentaire dans les communes de Grenoble et d’Echirolles comptent environ 50.000 habitants, soit 21.500 foyers (13.500 à Grenoble, 8.000 à Echirolles). Au total, ces habitants ont déjà envoyé 75 tonnes de déchets alimentaires au centre de compostage de Murianette (46 tonnes pour Grenoble, 29 tonnes pour Echirolles). Cela représente une moyenne de 16 kilos/habitant/an, un chiffre tout à fait intéressant pour des débuts même s’il reste inférieur à l’expérimentation (18 kilos/habitant/an, objectif fixé par la Métropole).