Collecte des DEEE : le Niger se connecte

Le 03/08/2012 à 14:36  

Collecte des DEEE : le Niger se connecte
Tri et collecte des téléphones mobiles Pour se faire une idée plus précise, quelques chiffres : plus de 520 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles en Afrique ; environ 4,5 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles au Niger. Partout où l’on a commencé à oeuvrer, on constate des résultats : plus de 42 tonnes de déchets de téléphones mobiles collectées au Burkina Faso, au Bénin et à Madagascar.
Les Ateliers du Bocage et leur partenaire ONEN (Organisation Nigérienne des Educateurs Novateurs) lancent la collecte des déchets de téléphones mobiles au Niger ; ils sont soutenus dans cette démarche par d’Orange et d’Emmaüs International…

 Déjà mis en œuvre au Burkina Faso, au Bénin et à Madagascar, ce projet vise à limiter les risques liés à une élimination inappropriée de ces déchets issus des téléphones mobiles en fin de vie avec un objectif principal : éviter des pollutions.

"Conséquence de l’absence de filière de traitement local adaptée et d’une grande ignorance quant à leur dangerosité, ces déchets envahissent les décharges à ciel ouvert ou sont brûlés, entrainant la libération de nombreuses substances toxiques néfastes pour l’environnement et pour la santé des populations. En parallèle du déploiement des activités de collecte, une grande campagne de sensibilisation sur les risques sera donc menée auprès des réparateurs et les vendeurs de téléphones mobiles, principaux détenteurs de déchets", indiquent les initiateurs de l'opération.
"Nous sommes heureux d’avoir à nos côtés Orange pour la mise en oeuvre de ce projet au Niger ; (...) face aux graves risques sanitaires et environnementaux posés par la montée des déchets issus des téléphones mobiles hors d’usage, il était plus que temps d’agir",  a notamment exprimé, satisfait, Boureima ISSA, Coordonnateur par intérim de l’ONEN...

A contre-courant des pratiques existantes en matière de transfert des déchets, qui privilégient le mouvement Nord-Sud plutôt que l’inverse, "le projet prévoit le rapatriement de l’ensemble des déchets non traitables localement vers la France, avant leur prise en charge par les Ateliers du Bocage. Dans le strict respect des réglementations internationales en matière de transferts transfrontières des déchets dangereux, 24 tonnes de déchets collectées au Burkina Faso ont ainsi pu rejoindre la France depuis juin 2011".

S’inscrivant dans la continuité des activités des Ateliers du Bocage, "le projet vise également à développer une activité économique pérenne, créatrice d’emplois durables pour des jeunes défavorisés et éloignés du marché du travail. Dix emplois directs ainsi été créés dès le démarrage du projet à Niamey, et d’autres suivront au fur et à mesure de l’extension du projet aux autres villes du Niger. Pour assurer le fonctionnement de l’atelier, une boutique de vente de matériel informatique et de téléphonie mobile reconditionné ouvrira ainsi ses portes d’ici quelques jours". Elle générera ainsi des ressources, sans lesquelles la viabilité de l’initiative serait vouée à l'échec, et permettra à des personnes à faibles revenus de s’y équiper à moindre coût.