Collecte des lunettes de sécurité : recyclage en vue...
A la lecture de l'article L 541-2 du code de l’environnement précise que : « Toute personne qui produit ou détient des déchets dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et, d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’homme et de l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination. »
La version 2015 de la norme ISO 14001 demande par ailleurs aux entreprises engagées :
que la préservation de l'environnement soit intégrée dans leur planification stratégique,
une réflexion sur l'analyse de cycle de vie des produits.
La date limite à laquelle cette nouvelle version est applicable est fixée à septembre 2018, au plus tard.
Dans la mesure où ces lunettes de sécurité font partie des déchets industriels banals (DIB) à éliminer par l'entreprise... qu'il n'y avait rien de mis en place quand cela devient obligatoire, Verre2vue se lance dans la première filière de collecte et de recyclage des lunettes de sécurité usagées.
Pour ce qui touche à la pise en pratique, c'est simple : Verre2vue fournit aux entreprises qui le demandent une (ou plusieurs) Opticabox, une boîte cartonnée dans laquelle les salariés peuvent déposer leurs lunettes de sécurité usagées (cet emballage a été présenté au projet lancé par le gouvernement français dans le cadre du Plan climat, le 6 juillet 2017, « Mon projet pour la planète » dans la rubrique économie circulaire).
La BOX (25x25x46) peut contenir environ 100 paires de lunettes (lunettes à verres neutres, lunettes à verres ophtalmiques, toutes marques : Bollé, Infield, Honeywell, Uvex...). Chacune d'elle, facturée à 100 euros, est pré-affranchie pour un poids de 5kg.
Une fois la boîte remplie, il suffit de la fermer et de la renvoyer par la poste ou de contacter Verre2vue pour organiser la collecte.
Le distributeur de ces équipements optiques se charge du tri des lunettes ; Verre2vue réceptionne en effet, les Opticabox dans ses locaux situés à Massy (Ile de France). La société procède au tri des lunettes. Puis, chaque monture est démantélée afin de séparer les composants de manière homogène. A la suite de quoi, certains lots partent vers une usine de recyclage qui pourra en tirer une nouvelle matière première (polycarbonate), d'autres seront transférés dans des unités dédiées à la valorisation énergétique de ces déchets.
« Les matériaux seront broyés et selon leur nature, transformés en une nouvelle matière première. Dans un premier temps, nous nous concentreront sur le polycarbonate. Les matières secondaires seront recyclées en valorisation énérgétique en attendant de leur trouver une meilleure filière de recyclage... Nous assurons une traçabilité personnalisée pour chaque enlèvement. Un bilan des matières recyclées ainsi qu'un certificat de valorisation sera transmis au client chaque fin d'année, permettant d'optimiser le bilan carbone et de répondre aux exigences des certifications... Le but de Verre2vue est de simplifier la vie de l'entreprise. Opticabox a été conçue pour une manipulation aisée et une gestion pratique. Quelle que soit la perspective organisationnelle adoptée, elle fait du client un acteur de l'environnement stratégique. Plusieurs sociétés nous ont déjà fait confiance », conclut Jean Philippe, fondateur de l'entreprise.