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En phase avec l’atteinte des objectifs fixés par l’Union Européenne, Eco-systèmes annonce avoir collecté et recyclé 533.640 tonnes de D3E (ou DEEE) en 2017, soit l’équivalent de 69,1 millions d’appareils électriques usagés. Cette hausse de tonnage de +3,2% permet de dépasser le cap des 10 kg par habitant atteint l’an passé, avec un ratio de 10,2 kg par Français collectés et recyclés...
En croissance régulière depuis plusieurs années, la collecte des petits appareils électriques affiche en 2017 la plus grosse progression avec +13,5%. Peu encombrants et facilement jetés à la poubelle, les petits appareils usagés font l’objet depuis 2011 d’actions spécifiques, telles que les collectes solidaires de quartier organisées en milieu urbain ultra dense. Cette solution de proximité a mobilisé près de 32.000 habitants des grandes villes, qui ont rapporté 372 tonnes de D3E, soit 11,7 kg d’appareils par apporteur.
La collecte du gros électroménager hors-froid est également en hausse et affiche une progression de +8,6%, notamment grâce à la diversification des canaux de collecte mise en œuvre par Eco-systèmes depuis 3 ans. L’éco-organisme a su convaincre des entreprises de recyclage métaux et des opérateurs de broyage de s’engager dans une démarche de qualité et de traçabilité approfondies ; cette démarche a permis d’aboutir à date à 432 contrats signés. Quant à la collecte des gros appareils de froid, celle-ci a augmenté de +5,8% en 2017.
Toujours pour l'année 2017, on notera le cas particulier des écrans (cathodiques et plats), dont la collecte accuse une baisse de -31,4% par rapport à l’an passé. Globalement stable depuis plusieurs années, la collecte de ce flux a connu un pic de déstockage massif et exceptionnel des écrans cathodiques au passage à la TNT HD en 2016 (voir notre article). Le gisement résiduel d’écrans cathodiques continuera de disparaitre progressivement des foyers français en 2018 et au-delà. Par ailleurs, ce basculement technologique entraine une augmentation de la proportion d’écrans plats collectés, qui atteint aujourd’hui 16,4% de la collecte du flux des écrans. Sachant que le poids moyen d’un écran cathodique est 3 fois plus élevé que celui d’un plat, le tonnage collecté est beaucoup moins élevé pour un même nombre d’appareils.
Autre flux mis en exergue par l'éco-organisme : celui des vieux téléphones portables, dont le nombre est estimé entre 11 et 30 millions. Parti à la conquête des gisements dormants et stockés chez les Français, Eco-systèmes a organisé, à titre expérimental, 40 événements solidaires de proximité en milieu ultra-urbain, destinés à collecter auprès des habitants consommateurs leurs anciens mobiles. En 2017, l'éco-organisme a éprouvé cette nouvelle solution de collecte événementielle, en garantissant efficacement la traçabilité des appareils à tous leurs anciens propriétaires. Chaque téléphone donné a été "suivi à la trace", vidé de ses données, avant d’être réemployé ou à défaut recyclé en France. Les 4.500 mobiles collectés ont permis d’alimenter l’activité réparation des Ateliers du Bocage, membre du mouvement Emmaüs.
Ce premier test grandeur nature effectué en Ile-de-France va permettre à Eco-systèmes d’étendre cette opération de proximité à de nouvelles régions en 2018. L'éco-organisme se fixe pour objectif de collecter beaucoup plus largement les anciens téléphones, que la filière agréée française a du mal à capter. "Ces produits fétiches des Français sont souvent stockés dans les tiroirs ou revendus à des sites de rachat. L’enjeu pour la filière consiste notamment à garantir que chaque appareil sera bien recyclé lorsqu’il ne pourra plus être remis en état ou n’aura plus de valeur sur le marché d’occasion", indique-t-il. Pour rappel, depuis le 1er janvier 2018, Eco-systèmes et Récylum ont fusionné et sont réunis au sein d’un seul et même éco-organisme, baptisé "ESR" (voir notre dépêche). Les 2 experts de la collecte et du recyclage des D3E ménagers et professionnels, des lampes à économie d’énergie et des petits appareils extincteurs ménagers ont uni leurs forces pour accélérer le développement de la collecte avec un niveau de qualité du recyclage élevé. "Les synergies qui seront progressivement mises en place dès 2018 entre les 2 organisations permettront d’atteindre les ambitieux objectifs réglementaires de collecte et poursuivre le développement d’une filière à haute valeur ajoutée", indiquent les 2 éco-organismes.