Collecte et recyclage : Orange a donné son feu vert
Deux milliards de mobiles non utilisés : ce que pourrait compter l’Europe en 2015 dont 20% à 30% seraient fonctionnels. D'où l'idée de collecter ces DEEE ou équipements en état de marche, à grande échelle et ce , dans le cadre d'opération spécifiques.
« Les journées Orange reprise » est une opération de mobilisation importante pour Orange car elle implique les salariés, les boutiques et les clients autour d’un projet : celui de collecter, de donner, de recycler ou réemployer. A cette occasion et pour la première fois, Orange proposera une reprise de 10€ minimum pour les 100 000 premiers mobiles rapportés, quel que soit son état. Cette opération se réalise en partenariat avec Emmaüs International
Orange propose au grand public une offre de reprise des anciens terminaux (mobile ou tablette) pour un montant allant jusqu’à 400€, selon le modèle et l’état. Pour chaque reprise, 2€ sont versés à Emmaüs International pour financer la collecte et le recyclage de déchets de mobiles en Afrique. A partir du 12 septembre, à l’occasion des « Journées Orange Reprise », les 100000 premiers terminaux rapportés permettront à leur propriétaire de bénéficier d’une remise de 10€ minimum quel que soit l’état du terminal.
On a pu constater que 20% des mobiles collectés sont encore en état de marche et sont reconditionnés, tandis que 80% des mobiles collectés sont inutilisables et sont recyclés pour en extraire les principaux métaux.
Même hors d’usage, le mobile est utile : c’est un don pour créer des emplois solidaires. Si le terminal n’est pas éligible au rachat, il peut tout de même contribuer à l’économie sociale et solidaire à travers le recyclage. Déposé dans un collecteur en boutique Orange ou chez un de ses partenaires (mairies, entreprises...), il sera confié aux Ateliers du Bocage, une entreprise d’insertion membre d’Emmaüs International.
Orange s’est associé à Emmaüs International pour créer des ateliers de récupération de déchets de mobiles dans différents pays d’Afrique. Auparavant, les déchets de mobiles étaient majoritairement abandonnés ou brûlés faute de filière de recyclage structurée sur place. Grâce aux ateliers créés par Emmaüs International et l'opérateur, les mobiles en fin de vie sont désormais collectés et réacheminés en Europe où sont situées les usines de retraitement. Le premier de ces ateliers de collecte et démantèlement de déchets de mobiles, créé par Emmaüs International grâce au financement d’Orange, a ainsi vu le jour, en mars 2010, au Burkina Faso. Aujourd’hui, de nouveaux ateliers sont ouverts au Bénin, Madagascar, Niger et prochainement en Côte d’Ivoire.
Et l'on revient à la fameuse notion de mine urbaine : une tonne de mobiles contient 40 fois plus de minerais qu’une tonne dans une mine conventionnelle. Or, cuivre, palladium, argent, rhodium… Les déchets électroniques passent par un processus long (environ trois mois) et complexe (différents fours et bains électrolytiques), afin d’isoler et de recueillir les métaux rares et précieux qu’ils contiennent : pas moins de 20 d’entre eux ou plus sont présents dans un mobile, alors que les ressources en minerai ne sont pas inépuisables et de plus en plus utilisées par d’autres secteurs industriels que les TIC. On sait par exemple qu’à ce rythme on risque une pénurie de Cuivre vers 2020. Orange s’est engagé de façon responsable à suivre auprès de ses fournisseurs et avec les institutions comme la Commission Européenne les ministères et d’autres industriels à travailler sur ce sujet dans les prochains mois.