Collecte : porte-monnaie ou porte à porte... il faut choisir

Le coût du recyclage des déchets ménagers augmente d'années en années pour les collectivités et donc pour les usagers. Bien que la population consomme moins, les déchets nécessitent des traitement toujours plus sophistiqués tandis que le tri n'est pas toujours effectué correctement (ce qui plombe un peu plus les coûts). Qui ne s'est pas posé la question un jour de savoir dans quelles poubelles- la verte? la bleue? la jaune? la grise?- jeter tels ou tels déchets. C'est souvent indiqué sur le couvercle, mais entre les différents codes couleur et le manque de clarté des informations indiquées, on pourrait presque en perdre son latin, et son bon sens. Il paraît même (mais c'est peut être l'effet néfaste du lobbying) que l'apport volontaire génère plus d'erreurs de tri que le porte à porte. On peut en douter. Qu'à cela ne tienne certaines communes comme la ville de Saint-Donan (22) dans les Côtes-d'Armor ont souhaité instaurer le porte à porte. Tant pis si c'est vachement plus cher pour le cher concitoyen du coin...


Car collecter de manière séparative sert à recycler ; le but du recyclage est de pouvoir réutiliser un maximum de déchets dans d'autres applications. Ce succès passe par la qualité, d'où la nécessité de bien trier. La quantité ne suffit pas; loin s'en faut même si cela peut sembler attractif que d'avoir de la matière à gogo. Des études ont montré en effet, qu'en collecte en porte à porte, environ 115 kg de déchets sont recyclés par an et par habitant. En apport volontaire, ce chiffre est de 65 kg. Il y a donc 1 500 tonnes de différence, ce qui n'est absolument pas négligeable.

Dans ce nouveau contexte, seuls les habitants d'impasses, ou bien là où les camions de ramassage ne peuvent accéder pour des raisons de sécurité, continueront à bénéficier d'un système d'apport collectif : ils seront équipés de poubelles individuelles qu'ils devront regrouper sur une plate-forme spécialement aménagée.
Des expériences similaires existent dans toute la France. Un système équivalent est mis en place par le syndicat des ordures ménagères dans la Vallée de Chevreuse SIOM (Essonne et Yvelines).


