Compost : quand la qualité pose question !...
Edmund Stoffels est un parlementaire de la région wallonne (voir son site internet). Il vient de poser une question écrite auprès du ministre de l'environnement concernant le problème du contrôle de la qualité du compost utilisé en agriculture. En effet, le Parquet de Charleroi s'est récemment saisi d'une affaire de compost biologique provenant de Flandre pollué par des déchets ménagers et consommé par 41 exploitations agricoles en Wallonie. De quoi à s'interroger sur les dispositions à mettre en place pour éviter ce type de dérive...
Edmund Stoffels rappelle que " le Parquet de Charleroi est entré en action et a saisi un compost biologique produit en Flandre et pollué par des déchets ménagers (os, sciure, verre, plastique, pots de yaourt, pots de ketchup etc.). Au total, ce sont 41 exploitations agricoles qui auraient été concernées dans toute la Wallonie (Charleroi, Philippeville, Dinant, Namur, Liège etc.).
L'enquête démarre par une dénonciation. Un entrepreneur thudinien découvre des déchets dans l'engrais biologique. 6.000 tonnes ce cet engrais ont été saisies.
Dans la presse, on pouvait lire que le Cabinet de Monsieur le Ministre est alerté depuis ? 2 ans (cfr. Sudpresse du 27 juin dernier).
L'entrepreneur en question déclare avoir informé le Cabinet de Monsieur le Ministre il y a deux ans lorsqu'il s'est aperçu qu'après l'épandage du compost, le champ brillait de partout tellement il y avait du verre mélangé au fertilisant. Le Cabinet aurait répondu que ce produit est interdit en Wallonie car la fiente et le lisier seraient considérés comme des déchets. Et il conclut en déplorant que le Cabinet « n'aurait rien fait ».
L'an dernier, il s'adresse à nouveau au Cabinet l'informant de la présence de matières dans ce compost qui ne devaient pas y être. Le Cabinet aurait promis d'envoyer la DPE. Mais personne ne serait venu. Il a donc alerté le Parquet en avril dernier.
La presse ayant fait large écho de ces propos accusateurs, il me semble que le Cabinet doit répondre en informant de sa version de l'affaire. C'est en tout cas l'objectif de la présente question écrite.
Ensuite, il faudra nous informer comment et de quelle façon les agriculteurs concernés ont été informés, dédommagés et aidés à assainir leurs terres.
Et finalement, je souhaite connaître le dispositif mis en place pour garantir que pareille situation ne se reproduise plus. "
Le ministre de l'environnement Benoît Lutgen n' a pas encore répondu à cette question écrite. Mais pour le moins, elle a le mérite de poser le problème important de la qualité du compost alors que l'on se mobilise pour améliorer la valorisation des déchets.