Compostage : la valorisation des feuilles mortes s'envole

Le 24/11/2010 à 13:44  

Compostage : la valorisation des feuilles mortes s'envole
feuilles mortes A l'heure où le vent d'automne souffle et que feuilles mortes se ramassent à la pelle, les jardiniers municipaux de Paris sont sur le pont. Collectés, stockés, convertis en paillage ou compost, les feuillages parisiens ont une seconde vie. Sur son site internet, la Ville de Paris nous explique tout et propose même un reportage vidéo sur le terrain...

 Le ramassage des feuilles a commencé au parc Floral de Paris. Une partie d'entre elles (feuilles de chêne, érables, tilleuls...) seront transformées en compost. Stockées et mélangées avec du fumier (récupéré à la ferme de Paris et à l’atelier de chevaux dans le bois de Vincennes), elles constitueront un excellent paillage utilisable dès juin au moment des plantations. Déposé en surface, ce paillage a une triple utilité :

   il sert de nourriture pour les plantations ;

   il freine l'évaporation de l'eau (1 arrosage au lieu de 3) ;

   il évite le désherbage.

 A noter : toutes les feuilles ne peuvent pas être valorisées. Certaines, comme les feuilles de plantanes, sont dures et ne pourrissent pas. Les feuilles de marronniers sont quant à elles brûlées pour éviter le risque de contagion : les marronniers sont en effet parfois atteints par la mineuse, un petit insecte qui loge ses larves dans les feuilles et qui leur donne un aspect automnal dès le mois d’août.

 Le parc Floral de Paris fait partie des jardins labellisés pour leur gestion écologique. Ainsi, les déchets verts sont réutilisés sur place pour être transformés en compost. Ce dernier constitue un engrais naturel et biologique qui a remplacé les produits de synthèse toxiques pour l'environnement. Pour les non-initiés, le compostage est une technique relativement récente de valorisation des matières organiques. Elle s’inspire des cycles naturels : en forêt, les litières de feuilles mortes évoluent sous l’influence des micro-organismes (champignons, bactéries...), des insectes et des vers de terre pour se transformer lentement en humus, en éléments minéraux de nouveau assimilables par les plantes.