Production de compost et de combustible de substitution sont ses deux batailles. Ce sont les siennes, et ce, depuis 12 ans, c'est à dire quand ce n’était pas encore « à la mode ». Très prochainement, Marc Péna et son équipe vont encore faire parler (voire jaser) : ensemble, ils ont mis au point une nouvelle « race » de compost, high-tech. C’est du 100% Péna « pur jus »… Ce nouveau produit vert, fabriqué à partir d’ordures ménagères sentirait presque la rose… Même qu’au vu des premiers résultats, c’est du tip top… ou on ne s’y connaît pas !
Certains fils héritent de l’entreprise familiale et vivent sur la bête… Ce n’est pas le cas de Marc Péna qui a ajouté des cordes à l’arc mis en place, il y a bien des années, par Gilbert, son père. Volonté d’acier pour diversifier l’entreprise, R&D, expérimentations nouvelles, curiosité naturelle et toujours renouvelée pour produire de la qualité, rien de tout cela ne lui fait peur. Telle est la philosophie de ce patron de PME dédiée au recyclage des déchets et à la production de matières premières.
Sonnera-t-il un jour le glas de la décharge et de l’incinération des ordures ménagères ? Pas sûr.
Pour autant, son nouveau projet (non seulement bien avancé, mais en avance sur son temps) pourrait séduire bien des collectivités locales, souvent empêtrées dans la problématique déchets : difficultés pour agrandir une décharge ici, impossibilité d’en ouvrir une nouvelle par là, interdiction des riverains manifestant contre un incinérateur, ailleurs … On connaît la musique.
Revenons au procédé mis en oeuvre. Il consiste à récupérer de l’OM à gogo pour en faire un produit de qualité, après avoir prélevé cailloux, verre, flacons, coquilles d’huître et autres indésirables ou éléments polluant la qualité du futur compost, lesquels pèsent 20% du tonnage entrant.
Le reste est introduit dans le nouveau process, durant le temps nécessaire.
A la suite de quoi, on procède à un tamisage qui permet de récupérer de quoi produire du combustible de substitution (plastique et bois pour l’essentiel) à destination des cimenteries : le plastique ainsi récupéré, est propre. Ce qui ne gâche rien, vous vous en doutez bien.
On peut ajouter à ces OM des déchets verts. Ou ne pas le faire.
Le compost sent bon…
Que demander de plus ?
Et bien, le prix par exemple !
Selon Marc Péna, le prix du traitement à la tonne devrait être légèrement inférieur à celui de l’enfouissement…
Alors, elle est « pou belle » la vie ?
Un premier test a été réalisé sur 10 tonnes d’ordures ménagères. Les premiers résultats sont jugés on ne peut plus satisfaisants et seront communiqués dans le détail très prochainement.
Une chose est sûre : cette nouvelle manière de faire, donne une corde supplémentaire à la société dirigée par Marc Péna, mais également aux collectivités qui souhaiteraient se lancer dans le compostage de qualité. Grenelle oblige, le compostage de la fraction fermentescible est à l’ordre du jour. D’ores et déjà, des collectivités vont en ce sens, se regroupent afin de mutualiser les connaissances… Si l’on ajoute à cela que la méthode Péna à l’extrême avantage de produire de la qualité « Made in France » à tarif démocratique …