La deuxième Conférence environnementale pour la transition écologique s’est tenue les 20 et 21 septembre derniers, au Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Ouverte par le Président de la République et clôturée par le Premier Ministre, elle a rassemblé les parties prenantes de la transition écologique autour de 5 tables rondes, co-présidées par 13 Ministres pendant 2 demi-journées. Des priorités et objectifs à atteindre ont ainsi été définis, notamment dans le domaine des déchets...
Les mesures de la feuille de route 2013 issue de la Conférence environnementale 2013 proviennent des travaux préparatoires avec les parties prenantes et des débats menés au sein des 5 tables rondes, chacune présidée par plusieurs ministres, assistés d’un facilitateur :
Table ronde n°1, présidée par Arnaud Montebourg, Philippe Martin et Benoît Hamon : "Economie circulaire". Facilitateur : Serge Orru.
Table ronde n°2, présidée par Cécile Duflot, Michel Sapin et Geneviève Fioraso : "Emploi et transition écologique". Facilitatrice : Elisabeth Laville.
Table ronde n°3, présidée Stéphane Le Foll et Pascal Canfin : "Politique de l’eau". Facilitateur : Géraud Guibert.
Table ronde n°4, présidée par Victorin Lurel et Frédéric Cuvillier: "Biodiversité marine, mer et océans". Facilitatrice : Françoise Gaill.
Table ronde n°5, présidée par Vincent Peillon, Valérie Fourneyron et George Pau- Langevin : "Education à l’environnement et au développement durable". Facilitatrice : Bettina Laville.
Concernant plus précisément les déchets et l'économie circulaire, voici les priorités, objectifs à atteindre et méthodes proposées :
En premier lieu : définir une stratégie d’utilisation des ressources et des objectifs de long terme et un plan "déchets 2014-2020". Pour ce faire, une "conférence de mise en œuvre" réunira cet automne dans la continuité de la table ronde les acteurs de l’économie circulaire.
2ème axe : changer les modes de consommation et de production, de distribution et de logistique, vers une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources. 3 idées sont mises en avant : favoriser l’éco-conception des produits pour augmenter leur durabilité, leur réutilisation et leur réparabilité ainsi que leur recyclage ; lutter contre les pratiques d’obsolescence programmée et mettre en œuvre concrètement les nouveaux droits du consommateur ; renforcer le pilotage, la gouvernance et la mobilisation des filières REP (Responsabilité Elargie du Producteur) par la puissance publique au service de la transition vers une économie circulaire.
3ème mesure : impulser une nouvelle politique industrielle permettant de concrétiser l’économie circulaire, grâce à l’amélioration de l’efficacité du geste de tri, et la recherche d’innovations technologiques sur les produits, les process, et les matériaux. Pour cela, il convient de : créer le cadre favorable à l’amélioration du tri, par les citoyens comme par les entreprises ; accompagner entreprises et collectivités locales dans cette transition par des outils financiers et réglementaires ; lutter contre les trafics illégaux.
4ème et dernier axe mis en avant : décliner l’économie circulaire comme un projet de territoires, notamment en accroissant la connaissance des flux de déchets et de matières, des coûts et financements associés à leur gestion, tout en simplifiant et facilitant l’accès à l’information correspondante, y compris pour le citoyen. D'autres idées en la matière ont également été listées, comme : mettre en place les outils d’incitation financière à la réinjection des déchets dans le cycle économique, sans accroître les charges globales pour les acteurs ; développer l’Ecologie Industrielle et Territoriale (EIT) dans les territoires ; conserver les ressources sur le territoire, notamment les plus stratégiques.
Pour plus d'informations et consulter l'intégralité de la deuxième feuille de route pour la transition écologique, rendez-vous ici.