La filière des matériaux de construction rappelle la taille de l'enjeu : trouver un accord limitant à 2°C le réchauffement climatique et impulser la transition vers une économie sobre en carbone. Le recyclé aurait évidemment sa place dans le schéma qui se dessine...
Au delà de ce constat, la structure tient à faire savoir aux pouvoirs publics qu'il faut miser beaucoup sur le développement des industries de proximité, économes en énergie.
De la même manière qu'il sera interessant, pour ne pas dire judicieux, de "favoriser la massification des flux en privilégiant les transports alternatifs (fer et fluvial). Un convoi fluvial représente 4000 tonnes de granulats, l’équivalent de 140 poids lourds sur les routes, soit sur une distance de 250 km, une réduction d’environ 40 tonnes de CO2 par convoi. L’objectif de la profession d’ici 2020 : augmenter de 50% la part fluviale du transport de granulats".
Sauf que la SNCF, qui a investi dans le fret routier, est en passe de devenir l'un des plus importants transporteurs routiers de France... allez comprendre...
L'Unicem se déclare également partisane d'une "gestion rationnelle des ressources (gestion de l’eau en circuit fermé, réaménagements des sites pour la collectivité, réduction de l’empreinte sur l’environnement), mais aussi du recyclage et d'une meilleure gestion des déchets inertes du BTP"… afin de participer activement à la "concrétisation du modèle de l’économie circulaire". La profession ajoutant qu'elle souhaite tout mettre en oeuvre pour atteindre 70% de valorisation des déchets inertes du BTP en 2020 contre 63% aujourd’hui (selon l'Etude CERA /Union nationale des producteurs de granulats 2013).
"Il s'agira de doubler la part des granulats recyclés dans la construction d’ici à 2020 vs 2008 et donc réduire les émissions de gaz à effet de serre de la filière grâce à une utilisation plus importante des matériaux recyclés".
D'une manière plus globale, il s'agira d'être efficace, de participer plus largement à la construction des bâtiments basse-consommation, de prendre en compte une approche énergétique globale des bâtiments pour construire l’habitat de demain et par conséquent de poursuivre les programmes d’innovation : R&D, partenariats écoconception, dont les projets BIM, favoriser la collaboration internationale pour partager les connaissances et les bonnes pratiques de réaménagement...