Copenhague : le recyclage ne manque pas d'arguments !
Il n'est pas question d'oublier la contribution du recyclage à la réduction des émissions de gaz à effet de serre... Le BIR, Bureau International du Recyclage, est présent en coulisses lors de la conférence du climat de Copenhague pour rappeler que le recyclage permet de compenser près de 2% des émissions fossiles globales, ce qui représente plus que le CO2 émis par l'aviation mondiale !...
Fort d'une étude réalisée en 2008 par l'Imperial College de Londres ( voir le rapport ), le Bureau International du Recyclage n'a pas manqué d'arguments lors de sa participation au sommet de Copenhague pour rappeller les bénéfices du recyclage en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les activités des professionnels du recyclage permettent une réduction annuelle de 500 millions de tonnes de CO2. Et, il s'agit d'une estimation prudente basée sur des analyses scientifiques précise le président du BIR, Dominique Maguin. Or, si l'on met cela en perspective, cela représente l'équivalent de 2% de l'ensemble des émissions fossilles, et est supérieur à la totalité du CO2 émis chaque année par l'aviation dans le monde entier.
N'oublions pas que les membres du BIR fournissent aux quatre coins du globe près de 50% des matières premières consommées. Et, ce chiffre pourrait être encore amélioré. En effet, il existe une marge de progression sur la collecte des déchets, et les techniques de valorisation. Ainsi le recyclage est indispensable pour économiser de l'énergie, des ressources naturelles et des émissions de gaz. C'est un moyen essentiel pour laisser aux prochaines générations une planète plus propre tout en lui transmettant une culture respectueuse et responsable de l'environnement.
Les membres du BIR traitent plus de 600 millions de tonnes de matières chaque année, avec un chiffre d'affaires qui dépasse les 200 milliards USD employant 1,6 million de personnes. Chacune d'entre elle contribue à une réduction annuelle de plus de 300 tonnes de CO2. Ce chiffre continuera d'augmenter si l'on soutient l'emploi des matières recyclées.
"Alors qu'une grande majorité des éco-systèmes qui fournissent des matières premières dégradent l'environnement, il est possible de minimiser cet impact, réduire les dommages en soutenant la responsabilité environnementale à partir de la récupération, le réemploi et le recyclage des matières valorisables " ajoute Dominique Maguin.
De quoi à faire prendre conscience de l'importance des métiers du recyclage dans nos sociétés, et, à faire avancer la définition, le statut des matières premières secondaires.