Côtes-d'Armor : Retrilog branché D3E

Le 10/12/2008 à 16:13  

Côtes-d'Armor : Retrilog, branché D3E
Retrilog copyright : Thierry Jeandot Claudy Lebreton (Président du Conseil Général du département), et Christophe Deltombe (Président d'Emmaüs France) ont inauguré ce lundi le Centre de regroupement des déchets d'équipements électriques et électroniques (D3E, ou DEEE) de Retrilog, une entreprise d'insertion du réseau Emmaüs...

Pour cette aide au démarrage de Retrilog dans le département, le CG a apporté un financement de près de 46 000 euros. Au-delà, c'est la volonté politique de ses élus qui permet de proposer à tous les Costarmoricains, qu'ils soient installés en milieu rural ou urbain, un service public identique de collecte des D3E.

Dans les Côtes-d'Armor comme ailleurs, on produit 16 kg de D3E par an et par personne, quand la loi impose une collecte de 4 kg par an et par habitant. Pour atteindre ce chiffre, le Conseil a regroupé les collectivités en charge des déchèteries par un contrat unique rassemblant les 580 000 habitants du département : c'était l'unique moyen d'uniformiser la collecte des 52 déchèteries, de façon à ne pas créer de disparités entre les petites communes.

En contrepartie de ce seul contrat accordé à un prestataire, devenant ainsi son unique interlocuteur, le CG a posé deux conditions : que la collecte soit identique pour tous dans le département (uniformité de service) et qu'elle permette l'embauche de personnes en insertion (solidarité départementale).
Usine Retrilog

Au final, c'est donc la SARL Retrilog (Pontivy) qui collecte désormais les D3E dans les 52 déchèteries du département. Pour ce faire, 11 emplois ont été créés ces dernières semaines (ETP : Equivalent Temps Plein), dont 9 personnes en contrat d'insertion.

Le PDEDMA et la prévention des déchets

Le Plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) des Côtes-d'Armor a été adopté le 3 novembre dernier par le Conseil général.

Il s'appuie sur les 4 axes :

Réduction et valorisation des emballages

Valorisation de la matière organique

Réduction des tonnages d'encombrants

Réduction de la toxicité des déchets

La nature même des DEEE les classe à la fois dans la catégorie des encombrants et des déchets toxiques.

Dans le programme de prévention et réduction du PDEDMA, des objectifs de réduction de tonnages ont été fixés pour 2010 :

Réduction de la toxicité des déchets

Réduction de 14 000 tonnes d'encombrants en enfouissement ou incinération

Réduction de 900 tonnes des éléments toxiques

Les objectifs en matière de valorisation des DEEE ont été fixés à : 2 300 tonnes d'ici à 2010 ; et 3 700 tonnes d'ici à 2015.

Les premiers bilans en matière de tonnage permettent dès à présent d'envisager une réduction des quantités à enfouir ou à incinérer d'environ 3 500 tonnes, et cela dès 2009.

Le bilan environnemental de cette nouvelle filière est le suivant :

Avant le lancement :

Part valorisée des DEEE : 35 % (valorisation des métaux)

Part non valorisée des DEEE : 65 % (enfouis ou incinérés)

Grâce à cette nouvelle filière :

Part valorisée des DEEE : + de 85 %

Part non valorisée des DEEE : - de 15 %