Cours ferrailles: La fermeté toujours d'actualité...
En ce début de mois de mars sur les marchés internationaux les prix des ferrailles sont toujours tendus... Tout d'abord sur le front des Etats-Unis, la semaine dernière les adjudications des paquets automobiles enregistraient une hausse moyenne de $3 /tonne longue.Depuis le mois de décembre 2002, les paquets automobiles aux USA ont augmenté de plus de $20/tonne. Le mouvement de hausse continue même si on peut penser que l'on s'approche du haut de la courbe.
Pour autant, compte tenu du niveau toujours élevé de la production mondiale d'acier brut, on ne devrait pas enregistrer de fortes baisses dans les mois qui viennent.Certains acheteurs se rassurent en indiquant qu'avec l'arrivée du printemps, les exportations en provenance de la Russie et de l'Ukraine pourraient reprendre à destination, notamment, de la Turquie. Mais, cela n'est pas si sûr car les sidérurgistes de ces pays voient aussi leur niveau d'activité augmenter et ils font de plus en plus appel à leurs ressources nationales.
Il ne faut pas oublier les besoins de de la Chine, surtout sur la qualité des ferrailles broyées, qui restent toujours aussi importants: au mois de décembre 2002, ce sont 250.868 tonnes de ferrailles broyées qui ont été exportées des Etats-Unis, et sur l'ensemble de l'année 2002 la Chine a acheté 1.4 million de tonnes( le deuxième importateur est le Mexique avec 600.000 tonnes ). Durant les deux dernières années, la Chine est devenu ainsi le premier acheteur des ferrailles exportées des Etats-Unis.
Au Japon, la semaine dernière Tokyo Steel Manufacturing remettait aussi à ses fournisseurs nationaux des augmentations situées entre $2.50 et $4.25 selon les qualités. Cette hausse succèdait à une augmentation de l'ordre de $20/tonne sur le mois dernier.
Dans ce contexte, on voit mal comment en Europe, les acheteurs n'annonceraient pas au minimum une reconduction des prix pour le mois de mars. Et si cela était le cas, cette stabilité pourrait peut-être s'accompagner de quelques arbitrages, avec des légères hausses, selon les besoins des marchés, et des bassins régionaux.