Creusot Montceau-les-Mines fête la collecte sélective en couleurs !
Les couleurs sont mises à l'honneur par la Communauté urbaine du Creusot Montceau-les-Mines qui célèbrera en ce mois d'octobre 2005 le dixième anniversaire de la mise en place de la collecte sélective quatre couleurs pour quatre types de déchets. Et, les résultats sont positifs : avant la mise en place de ce type de collecte, seulement 4 % des déchets ménagers étaient recyclés et valorisés. En 2002 , avec le tri sélectif, 68 % des déchets ménagers ont été valorisés, soit par recyclage des emballages et des papiers, soit par compostage des déchets fermentescibles...
En plus des déchets verts qu'ils mettent dans l'une des deux déchèteries, le verre qu'ils déposent dans l'un des 250 points de collecte, les 92 000 habitants des 16 communes de la communauté urbaine sont les rares en France à effectuer quatre tris: les emballages en papier carton vont dans le sac bleu, les contenants (bouteilles plastiques, cannettes, boîtes de conserves) dans le sac jaune, les biodéchets (restes de repas, fleurs) dans le sac vert et le reste dans le sac noir.
Au début "la grande inconnue, c'était évidemment l'attitude des habitants par rapport à cette multitude de gestes alors qu'avant, ils n'avaient qu'une poubelle et tout partait en décharge. Mais après quelques mois de mise en place, nous avons obtenu des résultats probants dans l'habitat pavillonnaire, qui représente 70% sur le territoire." se souvient Chritian Panay, chargé de mission développement durable de la Communauté urbaine du Creusot Montceau-les-Mines
Ensuite, chaque véhicule de collecte arrive à l'usine de tri des déchets où il est tout d'abord pesé. En 2002, ce sont 3 875 t de papiers et de cartons, 6 025 t de fermentescibles, 4 000 t de déchets verts, 2 840 t de contenants, 3 000 t de verre, 5 400 t d'autres déchets et 6 680 t d'ordures ménagères en provenance des immeubles collectifs qui ont été apportées sur 
le site. A côté d'un centre de tri traditionnel où une vingtaine de personnes se relaient en poste pour trier les sacs jaunes et bleus, les sacs verts et noirs sont dirigés dans le bioréacteur afin d'accélèrer le processus de fermentation. Après trois jours, les déchets sont triés mécaniquement pour enlever les impuretés du compost en gestation. Celui-ci est ensuite entreposé à l'air libre pour poursuivre son cycle.
"En 1 mois, nous obtenons un compost d'aussi bonne qualité que celui que nous fabriquons en 5 mois à partir des déchets verts récupérés dans les déchèteries", précise Christian Panay. Finalement, le laboratoire, ainsi que les contrôles d'un organisme indépendant vérifient la conformité de ce produit qui est vendu aux pépiniéristes et aux agriculteurs
En conclusion, il reste environ 32 % des déchets produits par les ménages qui ne sont pas recyclés et qui partent en centre d'enfouissement technique.
"Avec cette technique, nous arrivons au même taux de recyclage qu'une usine d'incinération, mais sans problème de pollution et avec une plus-value pour notre environnement, conclut Christian Panay. Ici, rien ne se perd et tout retourne à la terre."