D3E : les volumes collectés en 2010 sont à la hausse

Le 23/02/2011 à 15:46  

D3E : les volumes collectés en 2010 sont à la hausse
D3E Pour 2010, Eco‐systèmes annonce une collecte de 311 000 tonnes d’équipements électriques et électroniques, soit 6,5 kg par habitant et par an (au prorata de la part de marché de ses adhérents). Ce résultat correspond à une augmentation de +12% par rapport à l’année précédente. En moyenne, ces anciens appareils ont été recyclés à hauteur de 82% sous forme de nouvelles matières premières. Ces chiffres, en ligne avec les obligations légales fixées par les Pouvoirs publics, marquent cependant un ralentissement dans la progression de la collecte (voir notre article)...

 Cette hausse des volumes collectés l'an passé correspond en grande partie aux efforts des consommateurs pour rapporter davantage de produits dans les points de collecte existants (magasins, déchèteries, centres de réemploi). L'équivalent de 25 millions de gestes d’apport des D3E (ou DEEE) ont été ainsi réalisés en 2010, soit près de 3 millions de gestes supplémentaires par rapport à l’année précédente. A noter également : une forte augmentation du volume des écrans de +29%, liée au passage à la télévision numérique amorcé en 2009. Cette tendance devrait d’ailleurs se poursuivre en 2011 puisque 15 régions seront concernées.

 Concernant les partenaires de la collecte, 37% des volumes (ou 114 000 tonnes) ont été repris par les distributeurs (+8%) et 56% par les collectivités locales (ou 174 000 tonnes, +15%). L’économie sociale, quant à elle, a collecté en direct 22 970 tonnes, soit 12% de plus qu’en 2010. D’autre part, le réseau de points de collecte d'Eco‐systèmes s’est considérablement développé avec 9 505 points de collecte actifs en 2010, soit une progression de +16% par rapport à 2009 (cela représente en moyenne un point de collecte pour 6 800 habitants).

 Au total, sur les 311 000 tonnes confiées aux centres de traitement, 82% ont été valorisées sous forme de nouvelles matières premières (dont 51% de métaux) et 5% ont été valorisées en énergie. Sur la part restante, non valorisable, les substances polluantes ont été isolées et traitées en installations spécialisées, soit 3% du volume traité. La collecte des appareils électriques usagés constitue donc un véritable gisement de matière première.

transport fluvial Concernant l’impact environnemental de la filière, un travail de fond a été engagé et poursuivi pour réduire les émissions de CO2 liées au transport des D3E, avec notamment l’optimisation du chargement des camions afin de limiter le nombre de voyages pour un tonnage donné. En 2010, ce travail a ainsi permis d’économiser 2 000 voyages. Plusieurs expériences de transport fluvial ont également été mises en oeuvre, et d'autres sont prévues très prochainement. A titre d’exemple, les appareils en provenance des DOM nécessitant un traitement en métropole sont désormais acheminés par la mer jusqu'au Havre puis sur la Seine jusqu’à Gennevilliers (92). Concernant le traitement du gros électroménager hors froid, un transport fluvial des équipements est organisé entre 2 centres de traitement, l’un en Haute-Normandie et l’autre en Ile-de-France. Par ailleurs, Eco-systèmes travaille avec l’ensemble des éco-organismes D3E pour définir un indicateur commun de mesure des émissions de CO2 pour les activités de logistiques et transport.

 Dernier point : en 2010, une nouvelle étape a été franchie dans l’élaboration de standards européens de traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques au sein du WEEE Forum (Waste Electrical and Electronic Equipment), association européenne des éco-organismes D3E (voir notre article). Eco-systèmes s’est fortement impliqué dans les travaux collaboratifs de rédaction du référentiel commun ; il a également commencé à évaluer les écarts éventuels de tous ses prestataires par rapport à ce standard, afin de leur permettre d’anticiper au mieux l’obligation d’y répondre d’ici quelques années. En effet, le respect de ce référentiel deviendra une obligation pour tous les prestataires qui souhaitent répondre aux appels d’offre des éco-organismes européens.