7 entités des Nations Unies s’associent, avec l’appui du Forum Economique Mondial et du Conseil Mondial des Entreprises pour le Développement Durable (WBCSD), pour appeler à une réorganisation du secteur actuel de l’électronique, en vue d'appuyer les efforts déployés à l’échelle internationale afin de résoudre le problème des déchets d'équipements électriques et électroniques (les fameux D3E, ou DEEE)...
Le rapport conjoint "Une nouvelle vision circulaire de l'électronique - Tout reprendre à zéro sans attendre" (voir ici) préconise une collaboration systématique avec les grandes entreprises, les petites et moyennes entreprises (PME), les milieux universitaires, les syndicats professionnels, la société civile et les associations dans le cadre d'un processus de réflexion afin de réorienter le système et de réduire le gaspillage des ressources, qui représente chaque année une valeur supérieure au PIB de la plupart des pays.
Chaque année, quelque 50 millions de tonnes de D3E ne sont pas traitées, soit un poids supérieur à celui de tous les avions de ligne construits jusqu'à présent. La valeur des matériaux contenus dans ces déchets s'élève à plus de 62,5 milliards de dollars par an, soit plus que le PIB de la plupart des pays et 3 fois la valeur produite dans les mines d'argent du monde entier. Il y a 100 fois plus d'or dans une tonne de D3E que dans une tonne de minerai d'or.
Moins de 20% des ces déchets sont recyclés dans une filière formelle. Des millions de personnes partout dans le monde (plus de 600.000 personnes rien qu'en Chine) travaillent dans le secteur informel pour éliminer les D3E, ce travail étant effectué en grande partie dans des conditions dangereuses pour la santé comme pour l'environnement. Selon l'Université des Nations Unies, le volume des D3E pourrait presque tripler pour passer à 120 millions de tonnes d'ici à 2050 si rien ne change.