DASRI, déchets mercuriels : les dentistes ont le sourire
L’Association Dentaire Française (ADF) a pour objectif d’optimiser les pratiques des médecins de la sphère bucco-dentaire dans le sens d’une plus grande responsabilité sociale et environnementale. A l’occasion de son congrès annuel, elle vient de présenter le premier baromètre "Comportements sociaux, environnementaux des chirurgiens-dentistes". Au programme : la gestion des déchets (notamment ceux de soins) et les économies d'énergie...
Cette enquête qualitative a été réalisée via Internet auprès d’un échantillon représentatif de chirurgiens-dentistes libéraux installés en France. La synthèse des résultats montre que plus de 90% des médecins interrogés sont fortement concernés, en tant qu’individus et professionnels de santé, par le développement durable. Ils indiquent en avoir une vision positive, globale, pragmatique et quotidienne. 90% pensent pouvoir agir sur les 3 piliers du développement durable : protéger l’environnement ; optimiser l’épanouissement humain et le bien-être ; être un acteur économique responsable. Cependant certains freins subsistent : 40% craignent que ce soit seulement un phénomène de mode et 80% sont méfiants vis-à-vis des coûts et contraintes supplémentaires que cette démarche pourrait occasionner.
Les chirurgiens-dentistes ont bien intégré le fait que chaque geste compte et prennent en considération les mesures qui participent à réduire la consommation d’énergie au quotidien : éteindre les lumières dans les pièces non occupées (92,1%), utiliser des ampoules à basse consommation (71%), éteindre les ordinateurs pendant les pauses déjeuners (66,8%)... La réglementation sur les déchets de soins et déchets toxiques est parfaitement respectée : 95% des chirurgiens-dentistes sont équipés d’un séparateur d’amalgames, 96% ont un contrat de récupération des déchets mercuriels, et 97% ont un contrat d’élimination des DASRI (Déchets d'Activités de Soins à Risques Infectieux). Enfin, le tri des déchets recyclables est également parfaitement instauré dans les cabinets des chirurgiens-dentistes puisque 83% d’entre eux trient le papier/carton, 80% le verre, 73,5% les D3E (ou DEEE), et 93,7% d’entre eux recyclent les piles.
Néanmoins, 88% des médecins interrogés déclarent manquer d’information pour mettre en application au mieux le développement durable dans leur quotidien. Ce manque de connaissance et de méthode peut être un frein au déploiement de cette démarche. "Ce baromètre montre nettement l’implication des chirurgiens-dentistes pour le développement durable. Mais les méthodes de base pour y parvenir ne sont pas toujours appliquées et restent perfectibles (suivi des consommations, achats moins énergivores, impact des déplacements liés à l’activité du cabinet dentaire...)", conclut l'ADF.