DASRI et REP : Vincennes anticipe la collecte
Dans le dernier numéro de son magazine, le Syctom parisien nous informe que la mairie de Vincennes a mis en place un système de collecte des DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risque Infectieux) des particuliers, avec l’appui des 19 pharmacies implantées dans la commune et en recourant aux services de la société Démétis. Un dispositif qui anticipe l’application du Grenelle 2, lequel prévoit l’extension de la REP (Responsabilité Elargie du Producteur) aux DASRI...
Comment cela se déroule-t-il concrètement ? Depuis avril 2008, les pharmacies vincennoises remettent gratuitement aux personnes qui ont besoin de piqûres pour leurs soins médicaux (contre le diabète, l’hépatite, la stérilité, etc.) une boîte jaune destinée aux seringues usagées. Cette boîte leur est donnée en même temps qu’ils achètent leur traitement. Quand elle est pleine (au bout de 3 mois au minimum), ils la déposent dans une borne automatisée située au centre de la ville.
"La collecte et le traitement des DASRI sont soumis à 2 obligations : la traçabilité du déchet et le respect du secret médical", explique Alain Mourin, Directeur du centre technique municipal. "Nous n’entrons pas en contact direct avec les personnes. Il revient aux pharmaciens d’expliquer à leurs clients la façon de procéder. La société Démétis, que nous avons retenue au terme d’une consultation, fournit à cet effet un dépliant d’information. Pour garantir la traçabilité du déchet et l’anonymat du déposant, les boîtes jaunes sont munies d’un code barre, qui commande l’ouverture de la borne d’apport volontaire, laquelle délivre un bon de prise en charge justifiant du dépôt", ajoute-t-il.
Les services techniques municipaux ont démarché les 19 pharmacies de la ville pour leur expliquer le fonctionnement du système. A ce jour, toutes ont répondu à l’appel, et une convention a été signée avec chacune d’elles. La mairie les contacte une fois par trimestre pour les réapprovisionner en boîtes. "Nous louons la borne à notre prestataire. A charge pour lui de la vider, tous les 15 jours, et de traiter les déchets. Nous lui achetons aussi les boîtes, à un prix qui couvre l’enlèvement et le traitement", précise A.Mourin.
Au total, le service revient à 10 000 euros par an environ, sur la base de 340 personnes susceptibles d’utiliser ce service ; une estimation réalisée par application du ratio de 0,7% à la population vincennoise qui avoisine 48 000 habitants. Sur les 3 trimestres 2008, la mairie a enregistré 16 dépôts, et sur les 8 premiers mois de 2009, 116 dépôts.
source : Syctom de l'Agglomération parisienne