Dastri veut capter l'attention ET les déchets
Durant l’année 2012, une fois l’association Dastri créée, cette concertation s’est poursuivie avec l’ensemble des parties prenantes, à savoir les pharmaciens et représentants des professions de santé, associations de patients, ministères de tutelle, Ademe, notamment. Depuis janvier 2013, suite à l’agrément de décembre 2012, l’équipe Dastri inscrit son travail dans une approche similaire, avec comme idée maitresse, une équation à résoudre :
des parties prenantes nombreuses, aux intérêts parfois divergents, mais dont l’implication locale individuelle et collective est nécessaire pour que la filière fonctionne de façon efficace, au service des patients et pour la protection de tous,
un cahier des charges exigeant, assorti d’objectifs ambitieux à atteindre dans un délai très court et de normes sanitaires strictes à respecter,
un existant qu’il convient de prendre en compte, mais dont la donne change avec la création d’un dispositif national animé par le nouvel éco-organisme.
Pour l’heure, on estime à 1,4 millions de personnes, le nombre de patients en auto-traitement produisant des « Dasri PAT PCT » en France, les diabétiques étant extrêmement majoritaires.
Sont concernées 360 tonnes : c’est peu au regard des tonnages attachées aux autres filières REP, mais c’est énormément d’unité si l’on considère le poids moyen d’une seringue, par exemple… Il reste que c’est le plus petit gisement d’une filière REP en France… et que le coût annuel estimé de la filière REP-DASRI est de l’ordre de 10 millions. Etttt ouiiii… Etant entendu qu’environ 50 % de ce montant est représenté par la collecte en porte à porte des BAA (boîtes à aiguilles), sur la base d’une collecte mensuelle dans environ 5 000 points du territoire.
En d’autres termes, il en coûte 30 000 euros par tonne de Dasri PAT PCT et par an, ce qui en fait la filière la plus onéreuse de toutes les filières REP de France.
Il reste qu'il faut capter l'attention Et ces déchets.
La structure en charge de l'enlèvement et du traitement des déchets d'activité de soins à risques infectieux piquants, coupants, tranchants (Dasri PCT) produits par les patients en auto traitement (PAT), a collecté plus de 30% du gisement estimé, a annoncé le 14 octobre Laurence Bouret, déléguée générale de Dastri. Qu’on ne se méprenne pas : si 30% font bien la moitié de l’objectif de 60% en 2016, les disparités sont telles qu’il est nécessaire de se pencher sur le problème et de se concentrer sur les retardataires, a également indiqué Laurence Bouret, dans le cadre du colloque Filières et Recyclage organisé par l’Ademe...
« 100% du territoire » est désormais couvert par 12.000 points de collecte de proximité et d’ailleurs, le nombre de points de collecte a d'ores et déjà dépassé celui fixé dans le cahier des charges de la structure dédiée, conclut le président de Dastri…