Décharge : la fermeture de La Gabarre n’aura pas lieu
Suite à un arrêté préfectoral de novembre 2009, la décharge située sur le site de la Gabarre devait fermer ses portes, au plus tard ce soir, 31 décembre 2012.
Mais la résiliation, dans un contexte litigieux, du contrat de délégation de service public (le 19 juin 2012), dont bénéficiait la société Urbaser pour "faute grave" (parce qu’elle avait été missionnée par le SICTOM pour réaliser et exploiter une plateforme multifilières qui est restée au stade du virtuel), a mis le syndicat dans une posture délicate : impossible en effet, dans ces conditions, d'exécuter la décision préfectorale et de fermer la décharge faute d’exutoire pour les déchets produits.
La plateforme devait être mise en service demain, 1er janvier 2013… autant dire qu'en juin 2012, les carottes étaient déjà cuites!
Il va de soi que des entretiens avec la préfecture ont eu lieu, de même que des analyses et des études quant aux impacts que ne manquerait pas d’engendrer ce projet de fermeture de la décharge, le tout étant mené parallèlement avec la mise en œuvre d’un nouveau projet de plateforme de traitement des déchets.
Quatre ans… C’est ce que le Syndicat Mixte pour le Traitement des Ordures Ménagères de Guadeloupe escompte obtenir comme délai supplémentaire pour mener à bien la mission de mettre en place un mode de traitement des déchets qui tienne la route…
Un conseil de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques a en effet eu lieu récemment pour analyser les conditions de poursuite de l'exploitation sur le site de La Gabarre en cours de réhabilitation moyennant des travaux dont le coût flirterait avec les 26 millions d’euros (voir Déchets : Séché fait le ménage)
« Il s'agit de rendre le site plus opérationnel et surtout plus en conformité avec les normes environnementales en vigueur ». Pour ce qui est de la construction de la future plateforme, en vertu du dicton, selon le quel un chat échaudé craint l’eau froide, le syndicat a d’ores et déjà publiquement déclaré qu'il se montrerait des plus vigilants.
Encore heureux ! Pour 170 millions d’euros à mettre au pot, on a raison de faire gaffe… et de ne pas gaffer.