Déchets plastiques au Maghreb: une filière qui tâtonne
De manière générale il y a trois grands métiers qui la compose: la collecte et le tri, la régénération et enfin la transformation en produit fini. Le défi majeur est de faire un produit de qualité à partir des déchets récoltés. A l'heure actuelle, la première étape du tri et de la collecte n'est toujours pas finalisée au Maghreb. En effet, il existe cinq usines de tri et de collecte au Maghreb, il y a peu d'activité de régénération, et enfin, il n'y a pas transformation en produit fini. Par ailleurs, des divergences majeures existent entre les pays. L'Algérie compte très peu de PME- petites et moyennes entreprises- appartenant à cette industrie. A l'inverse, celle du Maroc et de la Tunisie sont plus dynamiques.
L'enjeu est de taille car toutes les pays en développement doivent apprendre à gérer la masse des déchets qu'elle génère. Il y a la question de l'environnement, mais il en a va aussi de la santé publique. L'accumulation de déchets non traités posent de graves problèmes sanitaires, notamment dans le cas des décharges sauvages. Il y a donc un vrai potentiel dans ces pays, mais qui reste pour la plupart à développper. Pour ce faire, de nombreuses entreprises présentes au Maghreb cherchent à établir un compagnonnage avec les entrerprises de pays développés, exemple la France. La concurrence étant très intense dans la filière dans les pays au Nord, un échange peut s'établir en ce qui concerne les savoirs-faire et les technologies. Le but du compagnonnage est de créer des échanges tant au niveau des techniques, qu'au niveau des financements avec des prêts européens et internationaux.
Dans un commmuniqué de l'ENDA Maghreb- Environnement, développement et action au Maghreb- il est dit qu'une large partie de la filière de recyclage des déchets solides au Maroc relève de l'informelle (à lire ici). Le rapport stipule bien que cette filière informelle de récupération et de recyclage répond à un réel besoin, tout en n'étant pas au point sur les mesures de sécurité de retraitement. Par ailleurs, les personnes travaillant dans ces filière ne sont pas reconnues par les autorités. Il reste donc encore du chemin à parcourir.