Déchèteries : le Symideme optimise la sécu

Le 18/02/2014 à 17:27  

Déchèteries : le Symideme optimise la sécu

bennes déchèterie Le Syndicat nordiste a entamé en 2011, une étude visant à établir un état des lieux de son parc de déchèteries, ceci afin d’identifier les différents leviers d’amélioration au titre des nouvelles dispositions en terme de protection et de gestion des risques. En effet, les déchèteries doivent désormais répondre à la nouvelle réglementation via le décret n°2012-384 du 20 mars 2012 modifiant la nomenclature des installations classées et arrêtés du 27 mars 2012 relatif aux prescriptions générales applicables aux ICPE soumises à déclaration/enregistrement sous les rubriques 2710-1 et 2710-2. Mais ce n’est pas tout…
Le Syndicat Mixte pour le traitement des déchets ménagers du pays de Pévèle au pays des Weppes (Symideme) est un établissement public de coopération intercommunal ; créé le 5 septembre 1996, il regroupe 48 communes (soit 121 098 habitants), et a pour objet d’exercer la compétence « traitement » des déchets ménagers et assimilés (soit les activités de transfert, tri, valorisation organique, valorisation énergétique, valorisation matière, réemploi et élimination). Il est par ailleurs maître d’ouvrage des déchetteries situées sur son territoire à la fois sur le bas de quai et le haut de quai et se charge également de la commercialisation de tous déchets issus du tri à destination du recyclage.

 Dans ce contexte, en 2011, on a passé le parc des déchèteries au peigne fin avec la complicité de l’Ademe et du Conseil général du Nord, dans le cadre de l’étude consacrée à l’état des lieux des déchèteries du département, laquelle a mis en évidence, le risque de chute de plain-pied, le risque de chute de hauteur, le risque de choc piéton-véhicules, le risque d’accident véhicules-camions et enfin, une exposition aux risques sanitaires liés à la collecte des déchets ménagers spéciaux… L’idée mise en avant consistait à identifier les différents leviers d’amélioration au titre des nouvelles dispositions en termes de protection et de gestion des risques, au vu de la nouvelle règlementation à laquelle sont assujetties les déchetteries.

 C’est ainsi que deux installations vont pouvoir bénéficier d’un lifting…
déchets dangereux Construite en 1999, la déchèterie d’Orchies est devenue propriété du syndicat depuis 2006, qui l’exploite depuis 12 ans. La structure, qui couvre un bassin de population de 24 400 habitants, a reçu l’an dernier près de 62 000 visites qui ont permis de collecter plus de 8 500 tonnes de déchets.
Des travaux d’importance seront prochainement réalisés sur les lieux, à commencer par le retrait des 2 portails en place au profit de la mise en place d’un portail coulissant à la limite de propriété du site, le remplacement de la clôture grillagée souple existante par une clôture en panneaux treillis, la mise en place d’une barrière levante permettant le contrôle du flux de véhicules entrants et la création d’une aire d’accueil des déchets d’amiante. On procédera aussi, à la construction d’un quai supplémentaire (via la création d’un mur de soutènement en béton et la suppression d’un escalier béton).
Au programme également, la suppression de l’auvent destiné à la collecte des peintures et huiles usagées, la création d’une voirie dans l’ilot central pour évacuation des déchets récoltés triés et celle d’un hangar métallique pour stockage
Et puis, parce qu’on fait les choses en grand, il est prévu de remplacer le container à huile, d’installer une aire de rétention et des armoires de stockage pour les déchets dangereux, de modifier les quais gravats et rails de guidage, de fermer l’ensemble des quais (sauf déchets verts et gravats qui seront fermés en façade par des barrières coulissantes répondant à la norme ERP), en ajoutant des barrières garde corps fixes répondant à la norme ERP, sans oublier le réaménagement des affichages et marquage au sol… et puis, pour surveiller les gredins et autres malandrins, on projette l’installation de la vidéo surveillance (4 caméras) avec enregistrement sur disque dur…

Plus ancienne, la déchèterie d’Annoeullin va elle aussi bénéficier d’une mise en beauté : construite en 1997 à l’initiative de la commune d’Annoeullin, le syndicat en a repris l’exploitation en 2002 et en est devenu propriétaire en 2010. Le lieu couvre un bassin de population de 28 900 habitants et l’an dernier, il a reçu près de 68 000 visites, ce qui a permis de capter plus de 9 800 tonnes de déchets.
Là encore, des travaux d’importance et du même ordre qu’à Orchies, seront prochainement mis en œuvre : modification des accès et clôtures, fermeture de sfaçades de l’auvent de stockage existant, création d’une nouvelle aire de stockage de l’amiante et modification du mur de protection (une dalle béton armée de 5m x 10m est prévue pour accueillir une benne dédiée uniquement à la récupération des matériaux amianté), modification du quai « cartons », des deux quais « gravats » (retrait des avancées de quai, modification du mur de soutènement des quais, création d’une dalle béton armée afin de surélever les bennes, mise en place d’un guide benne et de rails de guidage de roues de bennes pour les autres quais).
On envisage également la création d’un quai de plus, de réaménager la signalétique et le marquage au sol, de fermer, comme à Ouchies, l’ensemble des quais (sauf déchets verts et Gravats) et d’installer, pour les mêmes raisons qu’ailleurs, la vidéo surveillance (4 caméras) avec enregistrement sur disque dur.

Symideme En toute fin d’année 2013, le Symideme a « passé, sous la forme d’un Marché à Procédure adaptée (MAPA), la réalisation de ces différents travaux ». Colas (Villeneuve d’Ascq), Clôtures et Portail du Douaisis (Flers en Escrebieux), EURL Vasseur (Méricourt), Gruson Sécurité (Villeneuve d’Ascq) et JML Signalétique (Méricourt) sont les entreprises qui ont été retenues. Il reste que le montant des travaux, des aménagements divers, de l’assistance à Maitrise d’Ouvrage pour les 2 déchèteries est estimé à ce jour à près de 390 000 € HT (et donc 468 000 TTC). Il va de soit qu’il faudra compter sur les subventions pour alléger la douloureuse. L’Ademe devrait fournir 30 000 € et Conseil Général du Nord, la somme de 133 791 €. Le Symideme financera quant à lui, 304 209 € TTC ; 65% de cette somme sera autofinancée.