Cet été, la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie ; une association nationale de défense des consommateurs et usagers) a rendu public la première enquête nationale de satisfaction des usagers des déchèteries, réalisée en au mois de mai et juin 2017 auprès de 849 particuliers très majoritairement utilisateurs réguliers de ce service. Il apparait une satisfaction élevée, des interrogations sur la qualité environnementale de la reprise, et un attachement quasi unanime envers un accès gratuit au service financé par la fiscalité locale…
En termes de geste de tri, l'enquête montre que les sondés amènent principalement en déchèterie des déchets verts issus du jardin (40%), puis des déchets de travaux et de bricolage (20%), des encombrants divers (19%) et des équipements électriques et électronique (15%). La déchèterie a clairement un rôle de "voiture balai" ou de dépôt en dernier recours, qui est assez crucial au regard des objectifs de la collecte et du recyclage. Par exemple, il apparait que lorsqu’un usager veut ramener un équipement électrique usagé (four micro-ondes, ordinateur…), son premier réflexe (dans 57% des cas) est de se tourner vers les déchèteries, bien plus que vers le service des encombrants de la Mairie ou la reprise en magasin.
En termes de satisfaction, les 3 questions posées font apparaitre des résultats très positifs : 88% des sondés se disent "satisfaits" ou "très satisfaits" des conditions et de l’accueil sur site, 87% le sont des informations données sur place, et 78% sont satisfaits des informations données au préalable par les différents supports d’information municipaux. Un point de surveillance existe tout de même sur la qualité de la collecte dans les déchèteries : les sondés concernés déclarent que, dans 60% des cas, leur appareil est collecté dans un espace ouvert sans agent, alors même cette technique est déconseillée (l’équipement se dégrade par les intempéries et devient moins propice au recyclage).
Dans 97% des cas, les sondés (en tant qu’usagers particuliers) n’ont pas payé l’accès à déchèterie, ce qui confirme la politique des collectivités locales qui font payer l’accès au professionnel et contribuer les particuliers par la fiscalité locale seulement. Sans surprise, on constate que 91% des personnes interrogées privilégient ce mode de financement du service et non une tarification à l’usage (on paie pour ce que l’on jette). Sachant que le nombre de déchèteries s’est multiplié par 12 en 25 ans et qu’elles ont une place importante dans le dispositif de collecte sélective et de recyclage, elles doivent retenir l’attention des pouvoirs publics. Outre de réels points de satisfaction d’usage, cette enquête réaffirme la préférence pour un financement par la fiscalité et interroge quant à la qualité technique de la reprise sur site.
Enfin, il faut noter parmi les répondants à l’enquête une sous-représentation des personnes habitant les centres urbains. "En sachant que ces territoires sont de loin ceux qui trient et recyclent le moins, il parait nécessaire de réfléchir à des formes nouvelles de déchèteries urbaines ou à tout autre mode de collecte équivalent", indique la CLCV.