Déchets agroalimentaires : plein gaz sur le projet FABbiogas
Financé par l'Union Européenne dans le cadre de sa stratégie de croissance "Europe 2020", dont l'un des points forts est la lutte contre le changement climatique, le projet FABbiogas (Production de biogaz à partir des déchets de l'industrie agroalimentaire et de la boisson) sera soutenu à hauteur de 1,1 million d'euros. Coordonné par l'Université pour la culture du sol de Vienne, il regroupe l'expertise de 5 pays, dont la France avec la participation de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), ou encore la Bavière avec le concours du Cluster Industrie alimentaire rattaché au Centre de compétences sur l'alimentation de Bavière (KErn)...
Ce projet, qui permettrait de réduire de 183 000 tonnes les émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) de l'UE, sera soutenu par la Commission européenne jusqu'en septembre 2015.
Le biogaz représente un potentiel énorme pour la production d'énergie en Europe, mais reste controversé. En effet, la production de biogaz à partir de biomasse nécessite, en complément des déchets agricoles, la culture de plantes énergétiques implantées sur des terres agricoles, entrant ainsi en concurrence avec la production de biens alimentaires. La solution proposée par les membres du projet consiste à lancer des initiatives pour la production de biogaz uniquement à partir des déchets de l'industrie agroalimentaire et de la boisson. Le Cluster Industrie alimentaire de Bavière tient dans ce projet une place de choix et sera fortement impliqué dans sa mise en oeuvre sur le territoire allemand.
Ainsi, le cluster sera responsable de :
répertorier les centrales de production de biogaz sur le territoire fédéral, ainsi que mettre en évidence les flux de déchets de l'industrie agroalimentaire non utilisés jusque-là ;
sélectionner des exemples de bonnes pratiques, collecter des données et réaliser des entretiens d'experts pour évaluer les facteurs clés de succès de la fabrication de biogaz à partir de déchets de l'industrie agroalimentaire et de la boisson ;
organiser des séminaires et des ateliers afin d'attirer l'attention des groupes cibles du projet FABbiogas ;
mettre en place un bureau national de consulting ;
localiser des emplacements possibles pour de futures centrales de production ;
participer à l'élaboration d'un manuel de production adapté ;
gérer la communication et les relations publiques via la présentation de bulletins électroniques, des dépliants et des contributions professionnelles.
source : ADIT