Déchets BTP : l'IFEN nous dit tout
Dans son dernier "4 pages" (n° 116), l’Institut Français de l’Environnement quantifie les déchets du bâtiment et des travaux publics en indiquant leur provenance ainsi que leur destination. Pour la première fois, une enquête a ainsi été réalisée auprès des entreprises concernées...
Le secteur du BTP génère par an en France 343 millions de tonnes de déchets, soit 5,5 tonnes par habitant. 86% de ces déchets sont générés par les travaux publics. Les déchets du bâtiment issus de la démolition s’élèvent à 31 millions de tonnes.
97% sont des déchets inertes, non susceptibles de modification physique, chimique ou biologique importante. C’est dire que leur impact direct sur l’environnement est faible, hormis leur transport. Plus des 2/3 des déchets inertes des travaux publics sont utilisés en remblaiement ou en sous-couches routières. Leur modeste taux de recyclage ou de réutilisation s’explique par la difficulté à séparer des matériaux différents ; des perspectives de développement existent pour la déconstruction sélective et la production de granulats de recyclage.
2% des déchets sont non inertes et non dangereux. Pour les travaux publics et la démolition, 71% de ces déchets sont soit recyclés, soit incinérés avec valorisation énergétique. Cette proportion peut sans doute s’améliorer puisque 488 milliers de tonnes (kt) de bois pourraient encore être incinérés, et 95 kt de déchets métalliques être recyclés.
Enfin, moins de 1% des déchets du BTP sont dangereux. Le bois représente 86% de ces déchets dangereux. L’amiante est fortement présent dans les déchets dangereux issus de la démolition, il est majoritairement recueilli dans les installations de stockage pour déchets non dangereux.
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