Déchets d’ameublement : vers de nouvelles pistes de recyclage

Le 23/11/2014 à 21:45  
Déchets d’ameublement : vers de nouvelles pistes de recyclage
déchets mobiliers Séché Environnement, Valagro, Eco-Ethanol et Protéus-PCAS, ont mené de concert, un programme de recherche prometteur qui a été retenu dans le cadre à l'appel à projet lancé par Eco-Mobilier, Valdelia et l'Ademe : Vadébio, tel est son nom, vise à identifier de nouvelles techniques de recyclage des bois d'ameublement.

Depuis environ 18 mois, Eco-mobilier déploie progressivement sur l’ensemble du territoire, la collecte et la gestion de ces déchets le plus souvent encombrants que sont les meubles arrivés en fin de vie dont se débarrassent les particuliers. Si le bois est omniprésent, il ne peut pas systématiquement bénéficier d’un recyclage effectif, et pour cause : le marché des panneaux particules ne peut pas absorber la totalité de ces déchets.

Dans ce contexte, les deux éco-organismes en charge de la gestion des déchets de meubles, Valdelia et Eco-Mobilier, en partenariat avec l’Ademe, ont lancé un appel à projet, afin d'identifier de nouvelles solutions de valorisation/recyclage de ces déchets.
Séché Environnement qui ne manque pas d’expertise en matière de traitement et de valorisation des déchets parfois complexes, s'est associé à Valagro, Eco-éthanol et Protéus, en vue de proposer une technique innovante de valorisation des déchets d'éléments d'ameublement (DEA). Baptisé Vadébio (comprendre « Valorisation des déchets d'éléments d'ameublement en molécules d'intérêt par traitement biologique »), le projet permettrait de produire des molécules par voie fermentaire, à partir de ces gisements de bois, en levant les difficultés techniques liées à la présence d'éléments indésirables (colles, vernis et autres substances) qui empêchent pour l’heure le recyclage matière. Ce qui, à terme, favoriserait évidemment la création d'une nouvelle filière de recyclage.
Il va sans dire que le projet n’a laissé personne indifférent, puisqu’il sera officiellement lancé dans quelques semaines, début 2015 : il est en effet l'une des trois propositions qui ont été retenues sur seize qui ont été présentées

Ces substances utiles dans la confection des meubles, mais indésirables, dès lors qu’il s’agit de procéder au recyclage des meubles, ne seraient plus un frein en soi : « dans un objectif de production d'éthanol, ils peuvent aussi inhiber l'hydrolyse enzymatique et la fermentation ».
Vadébio permettra d'identifier les moyens de rendre le procédé résistant aux inhibiteurs (il s’agira d’ajouter une étape préalable de dépollution des bois, ou bien de développer des cellulases résistantes aux polluants). Les bois traités pourraient alors bénéficier d’un programme de recyclage. Une fois débarrassés de leurs inhibiteurs, ces bois serviraient à produire des jus fermentescibles que l’on ferait fermenter afin d’obtenir du bio-éthanol. A la clé, un gisement local, accessible et exploitable en bio-raffineries dans une logique d'économie circulaire.

Dans un autre registre, on retiendra aussi que Le groupe Séché, via sa filiale SVO implantée au Vigeant (86), est partenaire ou initiateur de nombreux projets structurants pour la Croissance Verte en région parmi lesquels :

le site pilote de production de biocarburants de 3ème génération (à partir de biomasse algale mise au point avec la SEML Valagro). La prochaine étape de ce programme est un site démonstrateur de 7 000 m² de bassins de culture d’algues;
 l’unité de méthanisation en cours de développement, soutenue par la Région Poitou-Charentes dans le cadre du Fonds Régional d'Excellence Environnementale.