Déchets dangereux : Bâle... bientôt à Bali
La 9ème Conférence des Parties à la Convention de Bâle sur les mouvements transfrontières de déchets dangereux (COP9) se tiendra à Bali, du 23 au 27 juin prochains. Quelque 170 Etats tâcheront d'améliorer le traitement des déchets dangereux dans les pays émergents et en voie de développement afin de minimiser leurs effets potentiellement désastreux...
La Convention sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination, appelée aussi Convention de Bâle, vise principalement à éviter que des déchets dangereux soient exportés vers les pays en développement, alors que souvent ces pays ne disposent pas des infrastructures et du savoir-faire qui garantit un traitement compatible avec l'environnement. La Convention stipule notamment que les déchets ne peuvent être exportés sans que les pays récepteurs, exportateurs et de transit aient été dûment informés au préalable du type de déchets devant être exportés, que la preuve d'un traitement respectueux de l'environnement ait été apportée et que tous les Etats concernés aient donné leur accord. Elle vise en outre à ce que les déchets dangereux soient traités d'une manière respectueuse de l'environnement dans tous les Etats.
Lors de cette 9ème édition, les ministres présents devraient signer une déclaration soulignant l'importance de la gestion respectueuse de l'environnement des déchets pour la préservation de la santé humaine et des bases de la vie, y compris l'environnement. En effet, l'élimination libre des déchets dans des décharges ne correspondant pas à l'état actuel de la technique entraîne souvent une forte contamination ou pollution des eaux souterraines, ce qui met fortement en danger la population locale. Un accord devrait également être trouvé afin que la décision déjà prise en 1995 d'interdire les exportations de déchets dangereux de pays de l'OCDE dans des pays non membres de l'OCDE entre en vigueur dans le monde entier. D'ores et déjà, plus de 60 Etats ont ratifié cet accord et appliquent cette interdiction.
La COP9 prendra aussi connaissance des résultats du partenariat privé/public mis en place sur initiative de la Suisse pour une utilisation écologique et le recyclage des téléphones mobiles hors d'usage. Un nouveau partenariat privé/public pour le traitement des ordinateurs hors d'usage et leur recyclage adéquat sera également soutenu. Le but est d'élaborer des directives avec les fabricants d'ordinateurs, le secteur des technologies de l'information et les ONG qui puissent être appliquées par les Etats et de mettre sur pied des programmes de sensibilisation et des collectes de déchets dans les pays émergents et en développement. Les énormes quantités de déchets électroniques exportés en Asie et en Afrique, où les appareils sont recyclés de manière très rudimentaire, provoquent une grande pollution de l'air, du sol et de l'eau. Bref, un véritable désastre écologique.
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