Déchets dangereux : des flux difficiles à quantifier
La production internationale de déchets dangereux est difficile à évaluer : les données collectées ne couvrent pas nécessairement tous les déchets concernés, dont la définition et les méthodes d’estimation varient d’un pays à l’autre. Les évaluations les plus hautes se situent autour des 300 millions de tonnes...
L’Agence Européenne pour l’Environnement (EEA) livre une estimation de plus de 250 millions de tonnes pour la région paneuropéenne, en précisant que l’Europe centrale et orientale a une définition plus large des déchets dangereux. De leur côté, les Etats-Unis ont déclaré 34 millions de tonnes de déchets dangereux en 2005, un chiffre qui ne comprend pas les D3E : premier producteur mondial déchets d’équipements électriques et électroniques, les USA n'ont en effet pas ratifié la convention de Bâle.
Les transferts transfrontaliers de déchets dangereux officiellement enregistrés représenteraient au moins 8,5 millions de tonnes. Par définition, les transferts illégaux ne sont pas documentés. Toutefois, des campagnes d’inspection réalisées entre 2004 et 2006 dans les ports européens sur des cargaisons de déchets supposés non dangereux ont révélé 51% d’exportations illégales.
Enfin, la quantité de déchets dangereux produits par les ménages des pays développés et par toutes les petites et moyennes entreprises échappe pour une part non négligeable à la collecte sélective. Les opérateurs estiment que seulement le quart de ces flux serait orienté vers une filière de traitement appropriée.
Cet article est à lire en complément de notre précédente dépêche : Réglementation : focus sur les déchets dangereux.