Déchets de broyage : n’en jetez plus !!!
Jamais deux sans trois dit le proverbe… Et bien ça y est : on aurait trouvé un troisième site d’enfouissement "bizarre" de résidus de broyage, du côté de la Normandie, dans un champ, entre Rocquancourt et Falaise : Guy Dauphin Environnement serait-t-il dans le coup ? P’être ben qu’oui…
N'en jetez plus! La coupe est pleine... La méthode dauphinoise va finir par faire des émules tant elle est gratinée : imaginez, en pleine période de crise qui plus est, l’économie substantielle réalisable en enfouissant un peu partout, mais toujours dans des trous, des résidus de broyage normalement destinés à l’enfouissement dans des lieux dédiés et donc normalisés, et par conséquent payants… C’est que ça pourrait donner des idées à des peu scrupuleux…
Pour le moment, c’est une fois encore Guy Dauphin Environnement qui est dans la ligne de mire de la DRIRE. Décidément, c’est vraiment pas de chance, ni pour le recycleur, ni pour Federec dont il est l’un des adhérents les plus importants.. C'est d'autant plus dommageable que la fédération professionnelle des industries du recyclage se bagarre depuis des lustres, pour faire valoir les qualités nombreuses d’une profession qui s’industrialise peu à peu afin de promouvoir des matières recyclées de qualité, et ainsi participer activement à l’économie du pays…
Mais revenons sur le terrain (Voir : DRIRE/GDE: on joue au chat et à la souris). Nouvelle trouvaille, donc, en Basse Normandie, dans un champ situé entre Falaise et Rocquancourt : il y aurait par là bas, une nouvelle cachette à RBA… En clair, la brigade de recherches de la gendarmerie ne serait pas au bout de ses peines, ni de ses surprises. A la grande satisfaction du Président de l'Oréeat, René Hamel, très impliqué dans ces affaires (voir : GDE : l'Oréeat ne lâche pas le morceau)...
Si à Versainville, l’affaire a vite été bouclée, les choses peinent un peu plus à déboucher du côté de Soumont-Saint-Quentin où on va plus lentement en besogne. Il n’en demeure pas moins que, selon des sources locales, 15 000 tonnes de RBA auraient été traitées de manière grossière, près du site d’Eco-Mine, au lieu dit Le Plateau, sans autre forme de respect des textes en vigueur.
En l’état, ce n’est dajà pas terrible... Là où ça se corse, c’est qu’on n’a plus à faire à des RBA classiques mais plutôt à une sorte de mélange de sable, d’essence et d’huiles, résultant apparemment des rejets de broyage automobile passés au tamis… Et ce qui en résulte n'est pas joli, joli...
Circonstance aggravante, un témoin affirme que « dans des bennes encore huileuses des précédents déchets transportés, étaient versés tous les 3 ou 4 godets de ces sables, un godet de gravats ; comme ça, les chauffeurs pouvaient présenter des bordereaux de dépôt de gravats à leur arrivée à Eco-Mine »… L'est pas belle la vie?
Pour la suite, on connaît la musique et, toujours selon ce témoin, qui a tenu à rester anonyme, le ballet des camions entre Rocquancourt et Soumont-Saint-Quentin aurait « duré au moins 6 mois ». A ce rythme, on peut se faire vite fait, bien fait et à la louche, un petit calcul quant à savoir sur quelle longueur, profondeur et largeur, le trou a pu contenir le tout…
La personne en question ayant été auditionnée par la Drire, celle-ci s'est dépêchée sur les lieux et a confirmé, après avoir effectué des contrôles sur site, la présence de déchets pouvant ressembler fortement à du RBA.
« Nous allons procéder à une étude afin de savoir si ces déchets peuvent rester enfouis ou non, et aussi pour mieux les localiser » précise-t-on du côté de la Drire. « Et allons demander une étude hydrogéologique afin de déterminer la vulnérabilité du terrain » et déterminer le degré d’urgence si intervention il doit y avoir pour extraire ces déchets…