Déchets de l’Armada : branle-bas le combat...

Le 11/06/2013 à 11:11  

Déchets de l’Armada : branle-bas le combat...

collecte des déchets de l’Armada L’idée maitresse développée par le Smédar est de ne pas se laisser déborder par les inévitables déchets que génère une manifestation telle que l’Armada… D’où la mise en place, en collaboration avec Sita, d’une collecte fluviale des déchets produits à bord des 46 voiliers présents à Rouen jusqu'au 16 juin prochain…

 A l’occasion de l’Armada 2013 et à la demande de ses organisateurs, le Smédar collecte quotidiennement par voie fluviale les déchets des voiliers participants à l’Armada 2013. Grande nouveauté pour cette nouvelle édition : les équipages doivent trier leurs déchets afin d’en faciliter le recyclage.
Pour ce faire, le syndicat, qui a retenu l’offre de Sita, a affrété une barge sur la Seine afin de récupérer 15 tonnes d’ordures ménagères et de verre environ, chaque jour, auprès des bateaux à quai.
Cela permet évidemment une collecte silencieuse, rapide tout autant que discrète, et collant à la perfection avec la manifestation du moment.

 Cela étant, le Smédar ne débute pas vraiment dans sa carrière de collecteur de déchets par les eaux (voir Rouen : quand les déchets de l'Armada entrent en Seine)…
Depuis le mois d’avril 2010, les bouteilles en plastique PET triées par les habitants, sont transportées par voie fluviale, depuis l’écopôle Vesta à Grand-Quevilly jusqu’à l’usine France Plastique Recyclage à Limay (78) (Voir Plastique : le recyclage prend de la bouteille)

 Un point presse, organisé ce vendredi 7 juin a permis à Patrice Dupray, Président du Smédar et à Patrick Herr, Président de l’association “L’Armada de la Liberté” d’expliquer le mode opératoire de cette collecte spécifique.
« Un document “mémo”, a été réalisé en trois langues par le Smédar (anglais, espagnol et français) et distribué à l’ensemble des équipages des bateaux afin de leur indiquer quels déchets doivent être présentés à la collecte fluviale et leur rappeler la nécessité de séparer le verre des autres déchets.
Par ailleurs, le guide pratique remis aux capitaines de chaque bateau, édité par l’association de l’Armada, intègre une page concernant le déroulement de la collecte : horaires, conditionnement, système d’alerte
».
Afin de répondre aux exigences du Smédar en matière du tri obligé, deux caisses-palettes rigides en PEHD sont présentées à chaque navire. Les marins peuvent y mettre séparément le verre et les déchets ménagers.
La collecte a lieu tous les jours, de 6h30 à 12h30, auprès de l’ensemble des bateaux, pour un volume journalier récupéré estimé à environ 15 tonnes.
« La barge réquisitionnée pour cette opération, mesure 50 mètres de long, 5 mètres de large et peut accueillir jusqu’à 400 tonnes de matériaux. L’embarcation est équipée d’une grue fixe qui permet d’élever les caisses de collecte au niveau des ponts des bateaux. Afin d’éviter des accostages à proximité des coques fragiles de certains gréements, une corne de brume avertit les marins de son approche ».

écopôle Vesta Vers 13 heures, la barge arrive chargée de déchets sur le quai d’Euroports, situé à proximité de l’écopôle Vesta à Grand-Quevilly. Un engin télescopique muni d’une fourche rotative, placé sur le quai, permet de réaliser le vidage des caisses de 30 m3 en une seule opération dans les bennes du Smédar. Le service transport intervient chaque jour, à partir de 17 heures afin de transférer ces déchets, depuis le quai fluvial, jusqu’à l’écopôle Vesta, avec un camion ampliroll.
Les déchets ménagers sont valorisés au sein de l’unité de valorisation énergétique, tandis que les bouteilles et flacons en verre sont orientés vers la plateforme de stockage du Smédar, avant d’être acheminés vers un centre de traitement lequel préparera le calcin avant un retour en verrerie où il sera refondu pour de nouvelles productions verrières…