Déchets de Naples : Genève dit « niet »
On va finir par y perdre son latin… ou sa patience, pour ceux qui attendent désespérément une solution…Toujours est-il que pour l’heure, le Canton de Genève, qui était prêt à accueillir les déchets napolitains, ville du sud de l’Italie où s'entassent depuis des mois, des milliers de tonnes de déchets ménagers, en raison de dysfonctionnements dans leur traitement, dit NON. Le Conseil d'Etat (gouvernement) genevois vient effectivement de mettre son veto...
Selon notre confrère "Le Monde" du daté du 13 mars, le projet d'incinération dans l'usine des Cheneviers de quelque 40 000 tonnes par an de déchets en provenance de Naples, préparé par les services industriels de Genève (SIG), responsables suisses du traitement des ordures et contrôlés à 55% par la canton (30% par la ville), susciterait en effet, selon l’exécutif cantonal, une «émotion considérable» au sein de la population et des responsables politiques locaux.
Le Conseil d’Etat genevois estimerait en outre que l’impact sur l’environnement du traitement de ces déchets n’est pas mesuré et que leur «traçabilité» (allusion, selon le journal, à l’intervention actuelle de la mafia dans le processus de traitement des déchets à Naples) n’est pas garantie.
Pour sa part, les SIG estiment que la Camorra «n'a aucun intérêt à payer pour acheminer ses déchets en Suisse, puisque sa pratique habituelle était de les abandonner en rase campagne» et «que seuls les déchets frais, ramassés les jours précédents seraient acceptés, des contrôles étant prévus à cet effet.» Ils soulignent aussi qu’une cinquantaine d'emplois pourraient être ainsi sauvés à l'usine des Cheneviers.
Le gouvernement genevois n’a pas été convaincu par ces arguments et s’est donc opposé au projet.
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