Des hameçons, des fils de pêche cassés, des bas de lignes, des flotteurs, des plombs, du fer... mais aussi des emballages d’appâts, des emballages alimentaires, des boîtes de conserve, des canettes, des mégots... : autant de déchets oubliés par certains pêcheurs qui, en plus de polluer, mutilent et tuent des animaux au terme d’une agonie sans nom...
Le mois dernier, à l'occasion de l’ouverture de la pêche pour les rivières de catégorie 1 (cours d’eau où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés), l'ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) a lancé une nouvelle campagne pour sensibiliser les acteurs et les usagers des zones humides, plans d’eau et rivières.
Les animaux sont des victimes collatérales des déchets de pêche. Les fils de pêche emberlificotés autour de leurs membres les entravent, formant des garrots qui pouvent entraîner une nécrose et condamner l'animal. Un hameçon pris dans le bec ou avalé empêche l’animal de s’alimenter ; s’il ne meurt pas d’épuisement, ce sont les infections qui l’emporteront. Les fils des pêcheurs ratant leur lancer, atterrissent parfois dans les arbres alentours. Hiboux, milans noirs, merles... ou même encore chauve-souris s'y empêtrent en plein vol, se débattent jusqu’à épuisement, se pendent ou se noient.
Ces horreurs peuvent pourtant être évitées par des comportements plus responsables, expliqués dans un dépliant (consultable / téléchargeable ici). Pour les pêcheurs, les bons gestes sont notamment de ne pas laisser traîner ses résidus de matériel de pêche et d’éviter de pêcher dans des zones à risque d’accrochage. Pour les promeneurs et amateurs de nature, le plus immédiat et le plus simple est de ramasser les déchets de pêche.