Déchets de poisson : à l’abordage !

Le 06/04/2009 à 17:49  

Déchets de poisson : à l’abordage !

Déchets de poissons Boulogne sur Mer, la zone portuaire, des résidus et déchets de poisson à foison : on y aborde depuis peu et sans complexe, la problématique de ces déchets pour en faire du compost et bien d'autres choses encore … Y’a pas de lézard ; on ne navigue pas en eaux troubles sur ce coup là : Copalis, coopérative spécialisée dans la valorisation intégrale des co-produits du poisson et Agriopale Services, société spécialisée dans la valorisation des déchets organiques, se sont associés récemment pou créer Capénergie… Opération récupération et valorisation en vue…

Ce GIE regroupe les compétences des deux sociétés partenaires dans la valorisation des manières organiques. Le projet repose sur la valorisation énergétique des résidus organiques et de déchets verts par méthanisation.

L’unité de production de biogaz permettra de générer annuellement une énergie de 25 000 MW/h, soit plus de 2 000 tonnes équivalent pétrole, à partir des matières collectées dans un rayon de 3 km (pour référence, 25 000 MW/h représentent l’équivalent des besoins en électricité et en chauffage d’une ville de 10 000 habitants).

Le projet industriel permettra de résoudre l’équation du secteur de la production agroalimentaire, consommateur important d’énergie mais aussi producteur d’effluents et de déchets organiques à gogo.

Copalis traite actuellement 45 000 tonnes par an d’effluents liquides chargés organiquement, à

une température favorable aux procédés de méthanisation.

Les boues résiduelles de stations d’épuration portuaires constituent aussi un gisement de qualité pour mener à bien une valorisation de l’ordre de 10 000 tonnes par an. A cela s’ajoutent 10 000 tonnes supplémentaires provenant des industries agroalimentaires elles mêmes, établies sur la zone portuaire.

De tels résidus, issus de la transformation du poisson, sont gras, et donc méthanogènes.

En parallèle, les déchets verts (100 000 tonnes, là encore), provenant des collectivités environnantes ont un pouvoir méthanisant et structurant, ceci selon une technique maîtrisées par le milieu agricole.

Les 25 000 MW/h de biogaz résultat de cette méthanisation pourront se répartir en vapeur (qui sera réutilisée par Copalis), en eau chaude (également consommée par l’industrie agroalimentaire) ou éventuellement en électricité (qui pourra être réinjectée sur le réseau électrique). Cette production alimentera donc en énergie les industries agroalimentaires du port, tandis que les résidus ultimes du process de production du biogaz retourneront sous forme de compost, vers la agriculture locale.