Déchets d'emballages : Canibal vise aussi les gobelets
Que d
e chemin parcouru depuis que Derichebourg a revendu la société Canibal, pour un euro symbolique, à Benoît Paget et Stéphane Marrapodi... Plus de 200 000 euros de chiffre d'affaires l'année dernière, une liste de partenaires qui s'allonge, une centaine de machines installées, des projets visant les 2 à 300 d'ici fin 2014... autant dire que les parties prenantes ne sont pas mécontentes du développement de la jeune société.
La machine (fabriquée en France, par Saintronic à Saintes en Charente-Maritime) a vocation à capter les canettes, bouteilles et gobelets et à distribuer des « bons points » aux bons élèves adeptes des distributeurs de boissons (voir notre exposé).
Outre les bureaux de sociétés importantes, elle peut tout aussi bien être implantée dans le cadre d'un salon professionnel ou grand public, mais aussi dans les gares : après avoir pris position gare Montparnasse, à Paris, d'autres machines sont en passe d'être installées à la gare Saint-Lazare, à la gare de l'Est et et à la gare du Nord, mais aussi sur trois aires d'autoroute Autogrill. De là, des pourparlers seraient en cours avec le secteur de la restauration collective, plus précisément avec les sociétés Elior et Sodexo... autant de sociétés qui voient dans ces machines un argument commercial les mettant en valeur (le recyclage et la lutte contre les déchets non valorisés ont le vent en poupe)...
Ces déchets d'emballages liés à la consommation hors domicile ne pèsent que 120 000 tonnes par an en France. C'est peu eu égard au reste des déchets d'emballage, mais c'est énorme en terme d'image. D'où l'idée d'équiper les machines d'écrans afin que les entreprises puissent communiquer quant à leur politique de développement durable.
Une fois les déchets d'emballages boissons avalés par la machine, ils sont collectés puis compactés et expédiés vers les entreprises dont c'est le métier de les valoriser... qu'il s'agisse de l'acier, de l'aluminium ou du plastique...
Afin d'aller plus avant dans la démarche de collecte, la société s'est penchée sur le cas des gobelets (environ 5 milliards par an, au titre de la consommation hors domicile). Un nouveau matériau incorporant ces gobelets recyclés serait en passe d'être exploité à une plus large échelle très prochainement...
En d'autres termes, tout va bien pour la jeune entreprise qui emploie désormais14 personnes, et qui a lancé une augmentation de capital afin de poursuivre son développement.