Déchets d'emballages : le projet de centre de tri Tourangeau se concrétise
D'où les réflexions collectives visant à mettre en place les moyens pour y parvenir, l'extension des consignes de tri étant pour bientôt, tandis que le centre de La Riche, paramétré pour traiter 20 000 tonnes annuelles est à saturation, ce qui impose à la collectivité d'expédier des camions vers Loches ou Chinon, des facteurs auxquels s'ajoute l'obligation de réduire l’enfouissement de 50% (avant la fermeture des centres) en 2030, avec à la clé, une hausse prévue de la TGAP (qui passera de montant actuel de 15 € à 40 ou 50 € la tonne, dans quelques années.
Parce qu'équiper un centre de machines ultra modernes coûte cher, il est opportun d'augmenter les volumes afin d'abaisser les coûts du tri à la tonne, alors qu'ailleurs, sur d'autres territoires limitrophes, on ne peut moderniser les petits centres de tri, faute de tonnages suffisants à trier. De ce fait, les réflexions visant à satisfaire les intérêts de tous, sont allées bon train au cours de plusieurs années : on s'est d'ailleurs arrêté sur un projet visant à construire un très grand centre de tri, d'une capacité de 50 000 tonnes annuelles de déchets recyclables (soit plus du double que celui de La Grange David à La Riche, actuellement en service), qui prendrait en charge les déchets résultant des collectes sélectives organisées auprès d'un bassin de population de 900 000 habitants répartis sur la métropole de Tours, le reste du département de l’Indre-et-Loire (à l’exception du Bourgueillois), le sud Loir-et-Cher et une partie de la Sarthe, soit 11 collectivités réparties sur 3 départements.
En d'autres termes, la nouvelle unité de tri ne profitera pas qu'à la métropole tourangelle, même si celle-ci est aux manettes pour piloter l’opération : les syndicats se sont regroupés au sein d’une Société Publique Locale dans laquelle la métropole est représentée à hauteur de 50%, ce qui correspond au poids estimé de son gisement de déchets. Pas plus tard que ce matin, 7 janvier, on a d'ailleurs officialisé la création de la SPL « Tri Val de Loir(e) » qui regroupe ces 11 collectivités. Elle sera présidée par le maire de Notre Dame d'Oé et Vice-Président de la Métropole Tours Val de Loire, Jean-Luc Galliot.
Du fait de l'étendue du territoire couvert, le choix du site, qui se doit d'être central, a donc revêtu toute son importance : pour 3 millions d'euros,la Métropole tourangelle a acheté un terrain de 7 hectares, facilement accessible via la départementale 910 et proche de l’A10, situé au nord de l'agglomération, sans la Zone d'Activités du Cassantin sur la commune de Parçay-Meslay.
Toujours est-il que le projet, qui bénéficiera de subventions, est estimé à 25 millions d'euros (hors achat du terrain) à répartir pour moitié entre les collectivités participantes (qui gèreront la construction, le génie civil), le reste étant à la charge du futur prestataire privé qui, après appel d'offres, aura pour mission d’installer l'ensemble du process de tri, puis d'exploiter le centre. Tours Métropole prendrait à son compte au moins 6 millions d’euros, le reste de la part de financement public étant réparti entre les autres syndicats membres du projet, et au prorata des déchets produits sur leurs territoires respectifs.
Cette toute nouvelle unité entièrement automatisé verrait le jour fin 2020 ; dès lors qu'elle sera opérationnelle, seront fermés les centres de La Riche, de Loches et de Chinon.