Gravats, pneus, amiante, déchets verts... : les forêts domaniales de Saint-Germain et Marly sont en train de devenir des décharges à ciel ouvert. En effet, certains professionnels ou particuliers n'hésitent pas à se débarrasser de leurs déchets volontairement en forêt, permettant d'économiser des frais de décharge suite à des travaux. Face à l'ampleur de ce phénomène, l'Office National des Forêts (ONF) affiche son impuissance et jette l'éponge...
"Les forêts domaniales de Saint-Germain et Marly sont débordées par les déchets. [...] La situation est alarmante", constate l'ONF. Les dépôts sauvages stagnent : ils attirent les animaux errants, polluent le milieu, dégradent les sols, les paysages et l'eau.
L’ONF ramasse chaque année dans les forêts d’Ile-de-France 1.500 tonnes de déchets et dépôts sauvages. Ce poste représente un coût énorme de 900.000 euros. Ces dépenses augmentent très fortement malgré les mesures dissuasives prises récemment, comme la mise en place de pièges photos, dispositif qui réunit les preuves pour identifier les contrevenants.
"L'ONF, gestionnaire des forêts domaniales, éprouve de plus en plus de difficultés pour assurer ce service. Les dépôts sauvages ne sont pas générés par la gestion de la forêt et l'ONF n'a pas été mandaté pour cette mission", indique l'Office dans un communiqué. En l'absence d'aides extérieures (l'agence ONF Ile-de-France Ouest supportant seule ces coûts) et après avoir alerté ses partenaires, l'ONF a donc décidé d'arrêter le ramassage des dépôts sauvages dans ces 2 forêts. La dépense en 2016 était de 78.500 euros pour la forêt de Saint-Germain et 23.500 euros pour la forêt de Marly.