Les chiffres sont évocateurs de l’ampleur du problème : les habitants et entreprises de l’île produisent 300 000 tonnes de déchets industriels et ménagers par an. La gestion n’est pas simple, insularité oblige… Urbanisation galopante sur petit territoire, production de déchets exponentielle et fermeture réglementaire des trois centres d'enfouissement techniques (CET)…
Certes, des infrastructures de traitement plus modernes ont été mises installées dont certaines sont encore en cours de réalisation. Il n'empêche et quand bien même ! A compter de 2014, il restera environ 80 000 tonnes de déchets par an qui ne pourront être traitées si les efforts à faire ne sont pas au rendez-vous.
La question des déchets est donc bel est bien d'une importance majeure : actuellement, chaque martiniquais trie 11 kg de déchets par an, répartis dans les bacs de collecte sélective, les points d'apport volontaire et les déchèteries, contre 42,5 kg en moyenne en France... Dommage que l'essentiel des matières dédiées au recyclage quitte le territoire... Si les quantités collectées étaient suffisantes, peut-être serait-il envisageable de créer des structures et donc des emplois... Pour l'heure c'est clair : çà n'est pas le cas. Les matières dédiées au recyclage sont donc exportées ou rapatriées, comme on voudra.