Déchets : l'Andra nous fait vibrer...
Début octobre, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs a lancé une opération de reconnaissance géologique au moyen de camions vibrateurs sur les cantons de Gondrecourt-le-Château, Montiers-sur-Saulx, Poissons et Chevillon. Pendant deux mois, deux à quatre lourds engins vont parcourir trois à quatre kilomètres par jour en provoquant de légères vibrations dans le sous-sol. Objectif : un enfouissement optimal des déchets radioactifs...
Les ondes sismiques ainsi créées sont réfléchies vers le haut, comme un écho, par les différentes couches de roches qu’elles traversent ; lorsqu’elles parviennent en surface, elles sont enregistrées et traitées par informatique pour obtenir une image du sous-sol. Cette "échographie" permet ainsi de mesurer l'épaisseur et la disposition des couches géologiques, et de vérifier l’absence de failles.
Cette technique de sismique-réflexion retenue par l’Andra est couramment utilisée dans le monde entier, y compris en zone urbaine, et aucun désordre dû aux vibrations n’est à craindre pour les habitations et les réseaux enterrés.
Les mesures sismiques complèteront les données acquises par une série de quatorze forages, actuellement en cours de creusement, afin de préciser la connaissance d’une zone de 250 km² couvrant le sud de la Meuse et le nord-est de la Haute-Marne. Ces résultats aideront ensuite l’Andra à proposer un site de stockage réversible, dans une roche argileuse située entre 400 et 600 mètres de profondeur, pour les déchets radioactifs français à vie longue et à haute activité.