Déchets : le Sydeme entretient l'amitié franco-allemande
Marre de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui n'arrêtent pas de squatter l'actualité ? Rendez-vous alors en Lorraine pour un autre exemple de coopération franco-allemande : l’Entsorgungsverband Saar (EVS) et le Sydeme (Syndicat mixte de transport et de traitement des déchets ménagers de Moselle Est) ont convenu, dans l’objectif d’une utilisation optimale des capacités de valorisation de déchets dans la région, de se rapprocher afin de développer une coopération dans le domaine de la gestion de leurs flux respectifs...
Les termes de ce partenariat ont été arrêtés dans un contrat signé le 24 octobre dernier par le Président du Sydeme, Charles Stirnweiss, et les Directeurs Généraux de l'EVS, Karl Heinz Ecker et Dr Heribert Gisch.
Concrètement, il s'agit aujourd’hui de rendre optimale les capacités de traitement de l’unité de valorisation thermique à Neunkirchen (Allemagne) ainsi que celle de l’unité de méthanisation du Sydeme en service depuis peu à Morsbach (près de Forbach). Le Syndicat, qui ne dispose d'aucune unité de traitement thermique de déchets résiduels, est susceptible d'en livrer jusqu'à 70 000 tonnes par an à Neunkirchen. En contrepartie, l'EVS pourra faire traiter jusqu'à 15 000 tonnes de déchets biologiques de la collecte séparative par an lorsque l’unité de méthanisation sera en capacité de les recevoir.
L'EVS escompte un revenu marginal conséquent pour son budget grâce aux quantités apportées au travers du contrat. Pour sa part, le Sydeme pourra assurer, dès le lancement de l’unité de méthanisation, un fonctionnement à pleine charge bien que le dispositif multi-flux ne sera pas encore complètement déployé. Le contrat de coopération entre les 2 organismes a pris effet et s’achèvera dans un premier temps à la fin de l’année 2016. Le rapport contractuel entre l'EVS et E.On Energy from Waste (EEW) en tant qu'exploitant de l’unité de valorisation thermique des déchets à Neunkirchen peut être résilié jusqu'à cette date.
"D’ici là, le système de tri des déchets 'multi-flux' du côté français couvrira l’ensemble du territoire et le geste du tri sera bien maîtrisé, de sorte que les quantités de déchets biologiques provenant du territoire du Sydeme suffiront pour exploiter pleinement la nouvelle unité de méthanisation", précise M. Stirnweiss. "Nous considérons le contrat signé aujourd'hui comme formant également une base pour d'autres projets communs. Nous sommes en contact avec les responsables du Sydeme depuis longtemps déjà, car les deux parties sont convaincues que la mise au clair de questions et de besoins d'infrastructure ne doit pas s'arrêter à la frontière", indique de son côté l'EVS.