Déchets marocains : Pizzorno n’est pas loin…
S’il est de bon ton de créer un centre de recyclage des déchets ménagers, cette décision du du Conseil de la ville de Salé n’est pas sans inquiéter la population locale : le déchet, ici ou ailleurs, faisant toujours un peu jaser…
L’idée est de créer un centre de recyclage au niveau de la forêt Maâmora, aux environs de sala Al-Jadida, afin de faire face aux problèmes liés à la gestion des déchets ménagers, ceci dans un contexte particulier : le point noir qu’est devenu la décharge d'Akreuch doit être éliminé dans les plus bref délais.
Si les habitants de Sala-Al Jadida comprennent bien la nécessité de traiter les déchets autrement, ils ne cachent pas leur préoccupation : ils ont constitué une association "Salej Al Maâmora", pour faire face à ce projet. Le président, Abderrazak Galzim, a d’ailleurs confirmé indiqué que les habitants sont totalement contre la réalisation de ce projet, "qui constitue un danger pour la foret de Maâmora, seul poumon vert, non seulement de Rabat-Salé, mais de toute la région".
De son côté, le président du Conseil de la ville de Salé, Nouredine Lazrak a indiqué que le centre sera créé dans une zone éloignée, en respect des normes modernes et internationales et conformément au cahier des charges, en optant pour une météorologie rationnelle et durable qui permette de préserver l'environnement et la santé des populations.
Et de souligner que l'ancien conseil a adopté ce projet après avoir reçu l'aval du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLD), qui a mis à sa disposition un lot de terrain de 12.000 M2 près de Sala Al-Jadida et dont la gestion sera confiée à la société Teodem du groupe Pizorno-Maroc.
Ce projet approuvé en 2007 par le HCEFLD et le comité national des études d'impact sur l'environnement, serait bien avancé, a fait savoir un responsable du conseil communal de Salé, d’autant que le directeur régional du HCEFLD pour Rabat-Salé, Zemour-Zaer, a confirmé que l'accord de base a été passé après l'élaboration d'une étude, comme le stipule la loi 03-12 relative aux études d'impact sur l'environnement.
Une commission mixte devrait se réunir prochainement, afin d'étudier concrètement la possibilité de créer ce centre qui devrait traiter 200 000 tonnes de déchets par an, a indiqué le directeur général de Pizzorno Maroc, Gérard Bruno.