Déchets : moins chers dans le Loir-et-Cher
Alors que la tendance (conformément aux chiffres de l'Ademe qui expose qu'en moyenne, les coûts de gestion des déchets augmentent de 6 % par an) est à l'augmentation des coûts de traitement des déchets, le syndicat Valdem affichait en ce début de semaine, exactement l'inverse de la tendance nationale.
A l'affiche, la régie et non la sous traitance...
La structure en charge de la collecte a en effet annoncé ses premiers résultats après un an (depuis sa reprise en régie) de gestion directe. « Le coût de la collecte par habitant est de 74 € en moyenne, soit près de 10 % de baisse en deux ans », a confirmé Thierry Boulay, président de Valdem.
9 335 tonnes : tel est le tonnage des déchets non recyclables collectés cette année par Valdem. Un chiffre en baisse de plus de 300 tonnes (9.720 tonnes collectées en 2011).
2 800 tonnes : tel est le poids des emballages et journaux magazines collectés, soit 230 tonnes de déchets triés supplémentaires. « Et il ne faut surtout pas se relâcher sur le tri. Nous devons par exemple respecter un pourcentage de papier trié, cela joue sur les sommes que l'on nous verse », complète le président du Valdem.
1 739 tonnes : tel est le tonnage du verre d'emballage récupéréen 2012 (180 tonnes de moins que l'an passé). On n'est pas sans ignorer que l'éco-organisme dédié a pendant de longues annés milité en faveur de la collecte en porte à porte... Sur le territoire du Valdem, la plaisanterie coutait 180 euros la tonne; en revenant à l'apport volontaire, 70€ la tonne ... sans altération de la qualité. Pour faire court, il n'y a pas photo...
Il est clair que la facture des particuliers ne sera pas réduite de 10 %. Mais, « vue la baisse des coûts, ça sera quand même visible sur la facture », a expliqué le président. Sauf que la taxe à l'enlèvement des ordures ménagères alias la TEOM (injuste comme on sait), étant payée par chaque contribuable sur la base d'un index sur le foncier bati « celui-ci variant d'une commune à l'autre, la baisse ne sera pas la même partout », a tenu à préciser Jean-Pierre Dorsemaine, vice-président en charge de l'optimisation de la collecte.
Les Vendômois sont too much... En 2012, les déchets verts déposés en déchetterie correspondaient à 100 kg en moyenne par habitant. Le syndicat est clair à cet égard: c'est trop, puisque ces déchets peuvent être valorisés à demeure. Plus de 5 000 tonnes de ces déchets verts, n'est pas sans conséquences financières (ils sont transférés pour compostage à Savigny-sur-Braye). « C'est l'un des chantiers à venir de Valdem, a indiqué Frédéric Tricot, qui occupe la fonction de vice-président en charge du compostage. La quantité est telle pour l'instant qu'il faut réfléchir à la mise en place d'une plate-forme déchets verts ». Pour l'heure, ce n'est qu'une idée avancée: le syndicat souhaite d'abord mettre d'autres initiatives en place, notamment encourager les particuliers à broyer leurs déchets verts à demeure, afin de les transformer en paillage ou en compost. « On envisage de tester le principe du broyeur itinérant : il sera présent une demi-journée ou une journée sur la commune. Chacun y amènera ses déchets verts et repartira avec son broyat ». Une expérimentation allant en ce sens devrait être mise en place d'ici un mois. |
Pour toutes ces raisons, même si rien n'est jamais parfait, le Valdem est heureux d'annoncer ces données chiffrées qui attestent que les choix qui ont été faits ne sont pas mauvais. « Chaque foyer a dû faire des efforts et, un an après, ils vont en voir les résultats. »
La campagne de sensibilisation en version XXL, menée au cours de 2012, aura porté ses fruits.
Quasiment tout Vendôme, est passée à une seule collecte par semaine, tandis que sur l'ensemble du territoire, les conteneurs jaunes qui ne sont plus vidés qu'une fois par quinzaine!
Moins de kilomètres à la clé (- 7000 km tout de même), réduisant d'autant la facture de gazole,
avec en parallèle, plus de tri et donc davantages de compensation pour le Valtem, ce qui réduit là encore et un peu plus, le montant de la TEOM.
Pour faire dans le concréet, cette année, les communes collecteront 241 000 € auprès de leurs habitants (contre 252 000 € en 2012) et les communautés de communes 3,6 M€ (au lieu de 3,8 M€ en 2012). En d'autre termes, plus de 300 000 € ne seront pas prélevés ; c'est autant qui restera dans le porte-monnaie des 22.000 foyers concernés.
Dans ce contexte, le budget 2013 voté en ce début de semaine, s'inscrit dans cette logique, étant entendu qu'on n'en restera pas là : « il nous reste à faire des audits afin de voir comment dépenser mieux ». Parce qu'il faut dire que le budget de fonctionnement s'élèvera à près de 7,3 millions d'euros (+ 600.000 € par rapport à 2012) et ce, parce que « le budget est confronté à des évolutions fiscales que nous ne maîtrisons pas », confirmait Thierry Boulay. Les taxes alourdissent le budget de près de 300 000 € (tant pis pour le pouvoir d'achat des pauvres Français) tandis que l'investissement s'élèvera à 2,5 M€ cette année, contre 4,5 M€ l'an passé.