Déchets organiques industriels : un nouveau mode de tri...

Le 08/03/2015 à 19:11  

Déchets organiques industriels : un nouveau mode de tri...

déchets agro-alimentaires L'Institut Fraunhofer des technologies de l'environnement, de la sécurité et de l'énergie (UMSICHT) d'Oberhausen (Rhénanie du Nord-Westphalie) développe un système d'aspiration des déchets spécifiquement pour l'industrie agroalimentaire, dans le cadre du projet international Biosuck...

L'industrie agroalimentaire génère d'importantes quantités de déchets organiques lors de ses différentes étapes de fabrications (épluchures, coquilles, sang, os...). Ceux-ci sont en général évacués via des systèmes hydrauliques consommant une grande quantité d'eau et nécessitant un traitement spécifique en fin de processus. Pour réduire ses coûts, le procédé Biosuck propose de mettre en place un système de conduits en dépression permettant d'aspirer directement à la source les déchets des différents postes de travail... Ceux-ci sont évacués vers des points de tri où ils peuvent être valorisés sous forme d'énergie (biomasse) ou sous forme d'engrais, le tout sans consommer d'eau.

 

Schéma de principe du système évacuant les déchets organiques de l'usine vers deux postes possibles : en haut à droite, les engrais, en bas à droite la valorisation énergétique. Crédits : Fraunhofer UMSICHT
Les ingénieurs du Fraunhofer estiment que ces conduits permettraient de diminuer la consommation d'eau de 50 à 80% selon les secteurs (l'eau reste nécessaire pour le nettoyage des outils ayant besoin d'une hygiène irréprochable). Par ailleurs, un tel système permettrait aussi d'isoler les odeurs et de maintenir les animaux nuisibles à distance des déchets, le système étant parfaitement étanche pour maintenir la dépression dans les conduits. Enfin, l'installation ne nécessiterait qu'une place minimale à l'intérieur de l'usine et diminuerait les coûts logistiques.

Le projet Biosuck est soutenu par le Ministère fédéral de l'enseignement et de la recherche (BMBF) et dispose de partenaires en Norvège (Université des sciences et des technologies de Norvège, NTNU) et en Pologne (Ministère de l'environnement et Institut pour l'écologie et les zones industrielles de Katowice, IETU). Le bureau d'ingénieur IWR GmbH et Bilfinger Water Technologies GmbH sont en charge de la réalisation industrielle du procédé. Le projet doit durer jusqu'en 2016 avec la mise en place à cet horizon d'un démonstrateur.
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source : ambassade de France en Allemagne