Déchets : promouvoir de nouveaux modes de collecte
A l'occasion du lancement de cette initiative, le ministère accueillait d'ailleurs à Paris, une dizaine d'entreprises et start-up, venues présenter leurs solutions.
La société Connect Sytee commercialise par exemple un conteneur compacteur de déchets à installer dans l'espace public ou les entreprises à la place des poubelles traditionnelles. Il permet de réduire considérablement la fréquence de ramassage de ces poubelles et a déjà séduit des villes comme Strasbourg, Cannes ou Menton.
Green Go a lancé un service de consigne de contenants en verre pour les plats à emporter achetés au restaurant ou dans des enseignes de proximité, déjà expérimenté dans un arrondissement parisien.
Autre exemple, le boîtier Eugène de la start-up Uzer, permet au consommateur de scanner les produits pour savoir dans quelle poubelle les jeter. L'application repère même les différentes parties de l'emballage pour savoir quoi faire de chacune.
"On a besoin d'améliorer nos performances", a confirmé Jean Hornain, directeur générale de Citeo (partenaire avec l'Ademe et l'exécutif qui ont donc décidé de s’associer pour aider techniquement et financièrement les porteurs de projets à savoir collectivités, entreprises, associations, bailleurs sociaux … souhaitant amplifier leur dynamique de collecte de cette opération) : "55% des bouteilles d'eau seulement sont collectées, ainsi que 70% des papiers, alors que le reste échappe au tri et donc à toute opportunité de recyclage, alors que la loi sur la transition énergétique de 2015 fixe l'objectif de réduire de moitié la quantité de déchets mise en décharge en France", a par ailleurs rappelé le patron de l'éco-organisme pilotant la REP emballages et papiers.
Le gouvernement veut quant à lui, parvenir à recycler 100% des plastiques d'ici 2025, contre 26% actuellement pour les emballages plastiques.
"On est presque dans une situation en France de crise des déchets. Beaucoup (de Français) ne veulent plus d'incinérateurs à côté de chez eux, et d'un autre côté les décharges sont pleines à craquer. On voit qu'on est au bout d'un certain modèle, il faut transformer l'équilibre", a insisté Brune Poirson.
Les premiers projets financés et labellisés « collecte innovante » seront connus dès le printemps prochain. À l’échelle nationale, Citeo financera une enveloppe de 6 millions d’euros pour une vingtaine de projets; l’Ademe contribuera à l’évaluation de ces nouvelles solutions et distribuera les dotations pour les associations.