Déchets radioactifs : explosion dans l'usine Centraco
Une explosion est survenue ce lundi 12 septembre à 12h37 dans l'installation Centraco, située à Marcoule (30) et exploitée par la société Socodei. Elle s'est produite dans le four de métallurgie servant à fondre des déchets métalliques. L'IRSN (Institut de Radioprotection et Sureté Nucléaire) a activé à 13h00 son centre technique de crise pour assurer l'interface avec l'exploitant et les autorités publiques, et pour coordonner les interventions de l'Institut...
Socodei est une filiale du Groupe EDF. Situé dans le Gard, son site Centraco assure le traitement et le conditionnement des déchets radioactifs de faible activité, par fusion ou incinération, issus de la maintenance et de la déconstruction des installations nucléaires, des hôpitaux et des laboratoires de recherche. L’accident d’exploitation sur un four de fusion a été maîtrisé à 13h06 par les équipes d’intervention de l’usine ; l'installation a été arrêtée peu après l'explosion et le personnel évacué, hormis les personnes en charge de la gestion de cet accident. Ce four, mis en service en 1999, fond des déchets métalliques faiblement radioactifs (vannes, pompes, outils...) et des métaux non ferreux par induction. Les déchets ultimes, sous forme de lingots, occupent un volume 10 fois inférieur aux ferrailles initiales.
Socodei a annoncé le décès d'un opérateur et 4 blessés, dont 1 dans un état grave. Selon la société, cette explosion n'a pas entrainé de rejets radioactifs dans l'environnement, le confinement assuré par le bâtiment n'ayant pas été endommagé. L'IRSN a dépêché une équipe mobile afin de réaliser des mesures dans l'environnement autour du site pour confirmer ce point. Ces mesures sont actuellement en cours de réalisation et leurs résultats seront immédiatement rendus publics.
"Il apparait que le bâtiment n’a pas subi de dommage et que la ventilation et la filtration de l’air extrait des locaux sont restées opérationnelles. De plus, l’exploitant a indiqué ne pas avoir constaté d’augmentation de l’activité rejetée à la cheminée de l’installation. Enfin, les locaux adjacents au local sinistré ne contiennent pas d’équipements et de matériels qui pourraient être affectés par les dégagements de chaleur et conduire à une aggravation de la situation actuelle", indique l'Institut. "Il convient de noter que l’activité contenue dans le four était faible (63 kBq) et que les conséquences radiologiques qui auraient pu résulter du rejet de l’ensemble de cette activité auraient été extrêmement faibles et vraisemblablement non identifiables par les moyens de mesure sur le terrain".